La dengue est une maladie infectieuse présente en Guadeloupe qui se transmet de personne à personne par l'intermédiaire de la piqûre d'un moustique tigre infecté.

Deux entreprises privées, l’une de Barbade Orbit Services Partners Inc, l’autre de San Francisco, Verily entreprise technologique, spécialisée dans le domaine de la santé, ont rendu public le 15 décembre leur partenariat pour combattre la dengue dans les Caraïbes.

Les dirigeants de ces sociétés souhaitent convaincre les gouvernements de la Barbade, du Guyana, de la Jamaïque, Saint-Kitts et Nevis, le Suriname, la République Dominicaine, Haïti et La France via Saint-Martin d’autoriser sur leur territoire des essais avec des moustiques génétiquement modifiés.

Le procédé proposé consiste à libérer des moustiques, singulièrement des Aedes aegypti porteurs de la dengue après qu’ils ont été infectés en laboratoire par la bactérie Wolbachia. Cette bactérie empêche le développement du virus de la dengue, ainsi que ceux du zika et du chikungunya, à l’intérieur du moustique. Les moustiques infectés transmettent la bactérie à leur descendance.

Actuellement testée aux Îles Vierges Britanniques, à Singapour, en Californie et dans le nord de l’Australie, cette méthode vise à endiguer la propagation de la dengue.

Avec le réchauffement climatique, la dengue représente une menace croissante à l’échelle mondiale, selon l’Organisation mondiale de la santé.

En 2023, cinq millions de cas de dengue ont été officiellement enregistrés dans le monde, entraînant 5000 décès, dont 80% étaient concentrés dans la région des Amériques.Le chiffre le plus élevé depuis 1980.

Le process, en cours d’élaboration depuis trois ans mais retardée par la pandémie du covid-19 vise à démarrer les essais dès le début de l’année 2024. Les dirigeants d’Orbit Services Partners Inc et de Verily n’ont pas encore obtenu de réponses des pays contactés.

Ils doivent arbitrer entre les impératifs des politiques de santé publique, de recherche, et de développement durable. La communauté scientifique n’est pas unanime quant à la perspective de relâcher des animaux génétiquement modifiés dans la nature pour lutter contre les nuisibles.

Certains chercheurs soulignent que la technique du forçage génétique est une expérience risquée pour la biodiversité. Le génome modifié pourrait se propager rapidement et causer des dommages inattendus à l’écosystème.

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