Princesse Hyman, vice championne d'Europe du lancer de disque à l'âge de 16 ans en 2022, en photo à l’entraînement au Creps de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe en 2023. Photo : Ingrid Franchi

« Votre don permettra de finaliser le projet que nous espérons lancer pour l’arrivée de la flamme olympique en Guadeloupe ». C’est par ces mots que l’auteure Joël Ferly lance sur la plateforme Hello asso l’appel qui devra permettre de réunir les 3 790 € de budget manquant à la finalisation de la postproduction de « Princesse ». L’appel de l’auteure guadeloupéenne met en lumière les défis financiers auxquels sont confrontés les projets culturels.

« Princesse », basé sur l’histoire vraie de Princesse Hyman (photo ci-dessus au Creps de Pointe-à-Pitre en 2023), une athlète talentueuse, offre un regard sur sa lutte pour retrouver l’élan. Le film dévoile une stratégie de coaching de son entraîneur qui met tout en place pour lui permettre de remporter une victoire importante : celle de retrouver sa confiance en elle, à la suite d’un accident qui la laisse avec des béquilles. La détermination de la jeune athlète, offre une perspective inspirante sur la résilience et la performance.

Princesse Hyman, qui partage les rôles principaux avec son coach Ronald Ramier, montre à l’écran son talent de gagnante dans la vie. En juillet 2022, à l’âge de 16 ans, elle a atteint le titre de vice-championne d’Europe cadette du lancer de disque, établissant un nouveau record de la Guadeloupe avec un jet de 50,27 m, pulvérisant ainsi l’ancien record de 48,70 m lors de cette compétition.

Le projet, articulé autour de trois périodes clés – réécriture du scénario en fin d’année 2023 à Paris, tournage en Guadeloupe et Jamaïque entre mars et mai, puis postproduction – cherche à capturer l’essence même de la jeunesse de la Guadeloupe, tout en mettant en avant les valeurs du sport de haut niveau.

Ce film porte « sur l’espoir et la performance après une blessure, sur la jeunesse talentueuse de Guadeloupe, sur notre terre de champions, sur le sport de haut niveau » raconte son auteure.

L’olympiade culturelle

Déployée en prévision des Jeux olympiques de Paris 2024 pour renforcer le lien entre l’art et le sport, dotée d’une enveloppe de 350 000 euros octroyés à 20 projets répartis sur l’ensemble des territoires d’Outre-mer (exceptés Wallis-et-Futuna, Saint-Martin et Saint-Barthélemy dans lesquels aucun projet n’a été déposé), l’Olympiade culturelle a suscité une forte adhésion des acteurs culturels. Plus de 110 projets ont été déposés dans toutes les disciplines artistiques (danse, photographie, cinéma, exposition, street art, théâtre, musique, cirque). De quoi démontrer que la vie culturelle locale ne se résume pas uniquement au carnaval.

La commission nationale réunie le 9 janvier a retenu trois lauréats en Guadeloupe : Princesse (L’Artocarpe), L’escrime artistique aux couleurs du KA traditionnel (comité régional d’escrime de la Guadeloupe), Marathon de la Danse (Karukera Ballet).

En dépit de sa pertinence et son mérite attestés par son intégration parmi les lauréats du programme culturel Olympiade culturelle, « Princesse » se heurte à un obstacle majeur : son budget incomplet.

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