Bibliographie de l'auteure guadeloupéenne Maryse Condé

L’aéroport international de Guadeloupe deviendra fin 2024 l’aéroport Maryse Condé. Le président de la République, Emmanuel Macron, l’a annoncé lors de l’hommage national qui a été rendu à l’écrivaine guadeloupéenne le 15 avril, à la bibliothèque nationale de Paris, en présence de nombreuses personnalités politiques et du monde de la culture.

L’honneur qui est fait à Maryse Condé est mérité. Son nom sera connu de tous. Y compris de ceux qui ne connaissent rien à la littérature, ceux qui n’ont jamais lu un livre, a fortiori une œuvre de Maryse Condé. C’est la contribution de l’ignorance à la gloire des grandes femmes et des grands hommes.

Mais pour la mémoire de Maryse Condé décédée le 2 avril à Apt (Vaucluse), pour la stature de son œuvre et par respect pour les générations à venir, la popularité qui fait seulement nombre ne peut suffire. Nous devons aussi nous interroger sur la politique littéraire de la Guadeloupe, sur la façon de faire fructifier l’héritage littéraire de cette figure emblématique de la Guadeloupe. Au-delà d’un hommage simplement symbolique, nous devons préserver et promouvoir la riche contribution de Condé à la littérature guadeloupéenne et francophone.

Les premiers fers de lance de cette mission doivent être les professeurs de Guadeloupe, via l’école, institution du savoir. Tout d’abord, il est impératif d’approfondir l’intégration de l’œuvre de Maryse Condé aux programmes éducatifs en Guadeloupe. Du primaire à l’université. En étudiant ses romans, ses essais et ses pièces de théâtre, les élèves guadeloupéens peuvent non seulement développer une compréhension plus profonde de leur propre histoire et culture, mais aussi apprendre à apprécier la diversité des voies et des expériences dans le monde.

Dans le même temps, il est crucial de continuer d’organiser des événements littéraires qui mettent en lumière l’œuvre de Maryse Condé et favorisent la discussion et la réflexion autour de ses thèmes centraux. Des conférences, des lectures publiques, des expositions et des projections de films peuvent contribuer à sensibiliser le public guadeloupéen à l’importance de son héritage littéraire.

Enfin, il est primordial d’impliquer les Guadeloupéens dans la préservation et la promotion de l’héritage littéraire de Maryse Condé. Les initiatives de partenariat entre les écoles, les universités, les institutions culturelles et la société civile doivent jouer un rôle crucial dans la mise en œuvre de programmes éducatifs et culturels durables.

En célébrant son œuvre, en l’étudiant et en la partageant avec les générations présentes et futures, nous pouvons honorer la mémoire de Maryse Condé, et enrichir notre propre compréhension de la diversité et de la résilience humaines.

Maryse Condé n’était pas seulement une auteure de talent. Elle était également une voix puissante en faveur de la justice sociale et la valorisation des cultures caribéennes. Son œuvre, profondément enracinée dans les réalités de la Guadeloupe et de la diaspora africaine, offre une exploration complexe et nuancée de notre identité, celle qui confrontée au colonialisme sait faire preuve de résilience. Des raisons toutes aussi importantes, au-delà de son nom donné à notre aéroport, de faire vraiment connaître l’œuvre de Maryse Condé.

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