Depuis le 8 septembre 2020, les patients cancéreux ORL, prostate, pelvis et poumons sont pris en charge avec un nouvel accélérateur de particules de haute technologie qui réduit le temps de traitement de 30 mn à moins de 15mn. L’équipement coûte 3 millions d'euros (l'ARS a participé à hauteur de 1 million). Photo : CHU de Guadeloupe

La délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale a examiné le 21 décembre les conclusions d’une mission sur le financement des hôpitaux dans les régions ultramarines.

Le président Davy Rimane (PCF) député de Guyane et les rapporteurs Elie Califer député (PS) de Guadeloupe, Jean-Philippe Nilor (LFI) et Johnny Hajjar (PS) députés de Martinique ont critiqué le mode de financement des hôpitaux ultramarins qui ne peut qu’aboutir à son insuffisance.

Le rapport de la commission met en lumière les défis particuliers auxquels font face les hôpitaux ultramarins, tels que les coûts élevés de transport des équipements médicaux, les conditions climatiques difficiles, et la nécessité d’offrir des salaires plus élevés pour attirer le personnel médical.

La mission propose plusieurs réformes, notamment des évaluations plus transparentes du financement, des révisions obligatoires tous les deux ans, et une aide financière fixe pour tous les hôpitaux ultramarins. Les rapporteurs soulignent également l’importance de garantir une continuité territoriale dans ce domaine spécifique de la santé publique.

Actuellement, les hôpitaux ultramarins bénéficient d’une tarification basée sur le nombre d’actes médicaux, avec un ajustement pour tenir compte des contraintes spécifiques.

Cependant, le rapport indique que cette méthode ne fonctionne plus. «Le coefficient géographique base du calcul du financement fait office d’une béquille» soutient Elie Califer. Avant de mettre en avant les déficits chroniques des centres hospitaliers universitaires ultramarins. «61 millions d’euros pour le CHU de Guadeloupe, 168 millions pour celui de Martinique», précise Elie Califer.

La délégation appelle à repenser le coefficient géographique actuel, le considérant insuffisant pour rétablir l’équilibre financier des hôpitaux ultramarins. Les rapporteurs se demandent même s’il est utile de le maintenir, proposant éventuellement un retour à une dotation globale prenant en compte toutes les spécificités locales.

En conclusion, les rapporteurs font plusieurs suggestions : rendre les évaluations du financement plus transparentes, instaurer une révision régulière, planifier les aides financières sur plusieurs années pour donner plus de visibilité aux hôpitaux ultramarins, et évaluer l’impact du sous-financement des activités externes.

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