Le président de la République Emmanuel Macron conclut sa visite d'État en Arabie saoudite le 4 décembre 2024 dans l'oasis d'AlUla, projet touristique emblématique du royaume. Photo : Ludovic Marin - Pool / Sipa

Après la perte des élections européennes en juin, celles des législatives en juillet, Emmanuel Macron qui il y a quelques heures confiait « ne pas croire » à une censure du gouvernement de Michel Barnier, reçoit une troisième gifle ce 4 décembre. Assez forte ? Il faudra attendre la déclaration du président de la République jeudi 5 décembre à 20 heures à Paris pour le savoir.

Selon les bruits de couloir, Emmanuel Macron envisagerait de désigner l’un de ses partisans à Matignon. Le nom de Sébastien Lecornu, actuel ministre des Armées, est le plus cité par les médias parisiens, en raison d’une supposée compatibilité plus grande avec la politique d’extrême droite voulue par Marine Le Pen.

Emmanuel Macron qui s’était entêté à désigner un chef de gouvernement que personne ne lui avait demandé ou suggéré, poursuivrait donc plus à droite. Si ce n’est au nom de la sacro-sainte stabilité institutionnelle (l’argument gît sous le vote de 331 députés qui ont rappelé au gouvernement qu’il a un organe de contrôle en la personne du Parlement et singulièrement de l’Assemblée nationale), quelles arguties le chef de l’État va-t-il proférer ? Faudra entendre.

Une chose est sûre, la politique n’est pas le royaume d’un homme seul, mais l’art d’organiser, avec les citoyens et leurs représentants élus, une société qui leur ressemble. Ce 5 décembre, c’est ce rappel à la démocratie que les Français attendent d’Emmanuel Macron qui devra choisir entre continuer d’incarner l’autorité d’un homme isolé ou enfiler les habits de serviteur d’un peuple entier.

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