Parti pris

La Miilos a sorti un rapport provisoire sur la Semsamar où sont disséqués et épinglés les modes de fonctionnement de la Sem, notamment sa propension à diversifier ses activités et ses territoires d’intervention. Pour aller vite la Semsamar gagne trop d’argent, et si elle en gagne autant c’est parce qu’elle use de procédés capitalistiques avec de l’argent public. Quelle horreur ! Quand on renfloue les banques privées avec de l’agent public, ce n’est surtout pas pareil. Soit. Mais il y a là matière à un vrai débat. Le microcosme médiatique a choisi de focaliser uniquement sur les revenus trop élevés de Marie-Paule Bélénus-Romana révélés par le rapport. C’est un vrai sujet. Mais c’est surtout un choix. Pour autant j’aurais trois observations à faire. La première est la suivante : pourquoi aujourd’hui, pourquoi maintenant ? Pourquoi elle, quand cette situation perdure depuis 25 ans. Deuxième observation, vous avez dit argent public ? Areva ce n’est pas de l’argent public ? Anne Lauvergeon sans doute excellente par ailleurs, n’avait-elle pas un salaire encore plus élevé ? Ah bien sûr ce n’est pas comparable. Elle a des qualités que n’aurait certainement pas Marie-Paule Bélénus-Romana. Et puis c’est une entreprise nationale et tutti quanti… Sauf qu’Areva est un gouffre financier sans fonds et que la Semsamar gagne de l’argent. Ce ne sont pas nos impôts qui paient le salaire de Marie-Paule Bélénus-Romana. C’est cela la vraie différence. Enfin, je ferai observer que lorsque d’un coup, d’un seul, sans crier gare, sortent des affaires dont se délectent certains par avance, il faut toujours se demander à qui profite le crime…