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Budget de l’Outre-mer : Victorin Lurel dénonce une purge

 » L’état réalise des économies sur les dos des Ultramarins « . Victorin Lurel avance dans un communiqué que 180 millions d’euros affectés à l’Outre-mer en 2018 ont été retenus ».

« 180 millions d’euros affectés à l’Outre-mer n’ont pas été dépensés en 2018 « . Affirmation lancée par le sénateur Victorin Lurel dans un communiqué daté du 20 mai dernier. C’est 10 % des sommes octroyées aux territoires ultramarins et qui n’ont pas été utilisées. Selon le sénateur, c’est du jamais vu dans les annales des exercices budgétaires. Il en déduit que «  l’État réalise des économies sur le dos des Ultramarins ». Victorin Lurel affirme que la purge budgétaire infligée aux Outre-mers est réalisée en deux temps.  » D’abord on a appauvri le budget en amont, ensuite on n’a pas dépensé les sommes déjà minimisées « . Le sénateur réfute les arguments du gouvernement qui explique que cette situation est  » indicateur des collectivités à assurer leur part de financement « . Manœuvre cynique, estime Victorin Lurel. L’ancien ministre objecte que les collectivités d’Outre- mer sont en première ligne pour la mise à disposition des terrains, la garantie des prêts et la recapitalisation des opérateurs du logement social. Victorin Lurel se fait cinglant :  » soit donc les collectivités sont devenues subitement incompétentes, soit le gouvernement use de tous les artifices pour bloquer le financement des dossiers« , écrit-il. Le sénateur parle d’avarice organisée par le gouvernement. Il prend l’exemple du logement social où la suppression de l’allocation logement/accession a privé cette politique déployée en Outre-mer de 64,8 millions d’euros.

Bateau ivre

Résultat affirme le parlementaire, il manque la construction de 2 300 logements sur les 10 000 prévus. Le sénateur interroge :  » Quid des restes à payer par l’État ? Comment se répartissent pour chaque territoire les sommes engagées et les restes à payer ?  » Selon Victorin Lurel,  » sur ces questions, le document reste mutique « . Et de réserver le coup de grâce au ministère des Outre-mer. Qui est selon lui  » un bateau ivre « . Le sénateur dénonce les mesures d’austérité budgétaire votées en fin d’année :  » Ce ne sont pas elles qui vont redresser le cap en 2019 « .

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