L’édition 2024 de la journée internationale des droits des femmes se pare de nuances sportives au Moule, marquant une divergence notable avec l’essence traditionnelle de cet événement mondial. Mettant de côté les débats habituels sur les droits économiques ou culturels ou politiques ou moraux, la commune du Nord Grande-Terre préfère mettre en lumière les droits à la santé et aux bien-être des femmes pour sa septième édition programmée le 10 mars.
Portée par l’énergie de la régie des sports et des loisirs, l’initiative intitulée On jou pou nou fanm promet une journée riche en activités physiques. Cette journée « d’action, de solidarité et de célébration » invite le public à s’engager dès 6h30 dans une marche d’une heure. À 7h50, un moment d’échange est prévu avec la marraine de l’événement, l’actrice et mannequin Nicaise Jean-Louis. À partir de 8h20, le programme s’étoffe avec l’ouverture d’ateliers variés : self-défense, aquabike, aqua-vella, aqua-fitka, nage libre, et la sécurité personnelle.
La matinée se clôturera à 11h par un moment d’expression personnelle, où des poèmes dédiés à l’honneur des femmes seront déclamés. La ville administrée par Gabrielle Louis-Carabin, en choisissant d’axer la célébration de la journée internationale des droits des femmes sur le sport et le bien-être, prend une direction à la fois originale et quelque peu décalée.
Mais en se détachant des thèmes traditionnellement associés à cette journée, Le Moule se positionne en faible contributeur à la reconnaissance et à l’avancement des droits des femmes dans leur intégralité. La municipalité risque même de réduire la portée de la journée à une célébration de la femme dans sa dimension la plus immédiate, sans nécessairement engager un dialogue sur les droits et les inégalités. Un choix qui peut être interprété comme une omission des combats fondamentaux et historiques qui ont marqué et continuent de marquer la quête d’égalité.
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