« Le localisme c’est la proximité »
La campagne des élections européennes a débuté pour le Rassemblement national (ex Front national). Jordan Bardella, tête de liste, prône une « alliance des nations européennes » a laquelle il veut rallier les territoires ultramarins.
« Je crois que les propositions que porte Marine Le Pen et que nous portons depuis un certain nombre d’années trouvent un écho bien au-delà de la Métropole et ici dans nos territoires d’Outre-mer. » Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national (RN) aux Européennes, a passé quelques jours en Guadeloupe à l’occasion de sa semaine de campagne en Outre-mer. Après la Guyane et la Martinique, accompagné de deux de ses colistiers, il a rencontré les acteurs de la vie économique de Guadeloupe. Chefs d’entreprise, restaurateurs, agriculteurs et artisans ont exposé leurs difficultés et leurs attentes. Ce samedi 16 mars, la délégation emmenée par la tête de liste a échangé avec les socio-professionnels à l’hôtel la Créole beach, au Gosier. « Les socio-professionnels sont les poumons, le cœur d’un pays » a expliqué la Guadeloupéenne Christiane Delannay Clara, en 12e position sur la liste du Rassemblement National. « Ça me semblait incontournable de les avoir, de les entendre, pour écouter leurs revendications et leur douleur. »
Une concurrence déloyale
Du haut de ses 23 ans, le jeune homme prône une idée nouvelle pour le parti : le localisme. « C’est la proximité. Beaucoup de Français, y compris dans les territoires d’Outre-mer, font le constat que le modèle de la mondialisation sauvage, qui consiste à ouvrir nos frontières au monde entier, a fait rentrer dans notre alimentation des produits qui sont parfois conçus par des producteurs, des éleveurs qui sont payés 30 % à 40 % de moins dans leur pays d’origine », a dénoncé Jordan Bardella. Cela crée une « concurrence déloyale » pour les agriculteurs et les éleveurs, mais aussi pour les artisans et chefs d’entreprise. « Le localisme c’est le local comme une norme et l’importation comme une seule exception » a-t-il ajouté. Selon lui, la France doit faire du protectionnisme. Défendre les intérêts des producteurs, des chefs d’entreprise. Le Rassemblement national soutient « une Europe des protections, des peuples, des coopérations ».
« On réussit parce qu’on se bat »
• Axelle Kaulanjan, co-créatrice d’Objectif Boss Lady, a rassemblé un panel de femmes qui, grâce à leur parcours, ont permis de mettre en lumière la force de travail des femmes qui vivent en milieu rural.
« À notre époque il n’y avait pas tout ça » raconte Émilienne Sionandan, présidente de l’association des amis et des anciens de Beauport. « Aujourd’hui les femmes qui plantent la canne, qui travaillent dans les milieux ruraux ont la formation et des aides ». Bien que les mentalités aient quelque peu évolué aujourd’hui, ces femmes doivent constamment briser les clichés. « On ne réussit pas parce qu’on est femme, on réussit parce qu’on se bat » a précisé Marie-Dominique Takour, artisan boucher traiteur, « on réussit parce qu’on le mérite, parce qu’on a de la rigueur. » Dix femmes de toutes les générations ont été choisies pour raconter leur parcours inspirant qui montrent que l’entrepreneuriat au féminin a toujours existé, bien qu’il n’ait pas toujours été reconnu en tant que tel. Samedi 16 mars, l’équipe d’Objectif Boss Lady a organisé, à Beauport, une conférence-débat avec pour thème : « Moi, femme travailleuse en milieu rural ». Elle avait pour but de valoriser des parcours féminins remarquables, mais aussi de montrer l’évolution d’une ruralité guadeloupéenne, « qui se vit et qui se construit essentiellement au féminin. » La marraine de cette conférence était Josette Borel-Lincertin, présidente du conseil départemental, représentée ce jour-là par Liliane Bajazet, conseillère départementale.
Transmettre la culture d’entreprendre aux jeunes
L’association 100 000 entrepreneurs a un objectif : promouvoir les femmes chefs d’entreprise et donner aux jeunes une image mixte de l’entrepreneuriat et de la réussite professionnelle. À l’occasion de la 7e édition de la semaine de sensibilisation des jeunes à l’entrepreneuriat féminin, qui s’est tenue du 4 au 15 mars, plusieurs événements ont été organisés. Dans les locaux de la Chambre de commerce et d’industrie des îles de Guadeloupe (CCI-IG), à l’antenne de Basse-Terre, une soixantaine de jeunes de BTS scolarisés au pensionnat de Versailles ont pu échanger avec trois femmes chefs d’entreprise dans des domaines tels que l’alimentation, l’esthétique ou encore le transport-remorquage-petite mécanique. En faisant la promotion de la culture entrepreneuriale au féminin, la semaine vise à transmettre la culture d’entreprendre aux jeunes.
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