Les victimes de violences intrafamiliales qui fuient leur domicile dans l’urgence pourront désormais bénéficier d’un soutien immédiat à Lamentin. Mardi 18 février, la mairie a accueilli la présentation officielle des mallettes d’urgence conçues par le Collectif de femmes d’Outre-Mer et du monde (C’FOMM).
Ce kit, destiné aux femmes contraintes de quitter leur foyer précipitamment, contient des produits d’hygiène (gel douche, shampoing, dentifrice, brosse à dents, serviettes hygiéniques) et des accessoires comme un chargeur de téléphone, un détail crucial pour rester joignable. Il permet aux victimes de conserver un minimum de dignité. « Cela peut sembler superflu, mais pour une femme qui a tout perdu, se sentir digne peut faire une différence énorme », souligne Vanina Noël, présidente du C’FOMM et elle-même ancienne victime.
Les mallettes ont été officiellement remises à la gendarmerie, à la police municipale et au Centre communal d’action sociale (CCAS) pour être distribuées en cas de besoin. Un pas vers une prise en charge concrète des victimes en situation de tout abandonner du jour au lendemain. L’objectif est clair : offrir un premier réconfort dans ces moments difficiles. Ce geste, à la fois symbolique et pratique, met en lumière une question centrale : pourquoi est-ce à la victime de tout quitter et non à l’agresseur ? L’interrogation est soulevée par de nombreuses associations et survivantes de violences conjugales.
Le témoignage d’une internaute, Lali Lala, exprime cette réalité et invite à une réflexion plus large sur l’accompagnement des victimes et les sanctions à l’égard des auteurs : « Votre action est tout à fait honorable. Ainsi que les logements d’urgence. Étant passée par ce parcours de violence conjugale j’ai toujours pensé qu’il était injuste que le bourreau reste alors que nous sommes déjà hyper traumatisées. »
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