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Une campagne peut en cacher une autre

Les campagnes électorales ont démarré. Il ne devrait y avoir que celle des Européennes. Elle risque cependant d’être éclipsée par la prochaine. Les Municipales. Cette dernière est déjà acharnée à Pointe-à-Pitre, aux Abymes et à Baie-Mahault. Dans ces communes, l’enjeu est de taille. L’actualité fait le lit des protagonistes. Ailleurs, tractations et tactiques ont lieu. En sourdine. Les appétits s’aiguisent et les armes se fourbissent. Les Européennes n’ont jamais remué les foules, ni même les élus. Cette fois, elle risque d’être plus banale qu’à l’accoutumée. Elle sera courte. Les élections ont lieu dans un mois. Jusqu’ici, il n’y a pas eu d’implication des élus dans ce scrutin. Ceux de La République en marche ou qui soutiennent le parti sont silencieux. Ils sont frustrés de n’avoir pas pu placer un Guadeloupéen sur la liste. Du coup, dans la campagne des élections européennes, ils s’engagent à reculons. À tort. Les résultats des Européennes pourraient avoir quelques répercussions sur ceux des Municipales. Surtout si le Rassemblement national réalise un score en Guadeloupe.

Le positionnement des macronistes sera difficile à tenir. Comment se réclamer d’un parti qui aurait calé aux Européennes ? Faut-il assumer la politique du gouvernement dans l’Outre-mer alors que l’opinion guadeloupéenne n’en pense pas le plus grand bien ? Peut-il en être autrement si l’on ne veut pas être taxé de double langage. Certains élus proches du gouvernement ont souvent baissé pavillon face à l’opinion. D’autres ont pratiqué l’évitement. Et comptent garder cette posture. En priant que leurs adversaires ne viendront pas remuer le couteau dans la plaie. Cette réalité ne met pas à l’abri tous ceux qui n’appartiennent pas à la macronie. La gestion, les alliances, la longévité du mandat de ceux qui sont en poste, la qualité des campagnes menées influenceront le scrutin. Rien n’est fait. Tout est possible. En revanche, c’est sûr, il ne suffira pas de se réclamer du pouvoir en place pour gagner. L’époque de Giscard d’Estaing est révolue.

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