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Contrairement à Yannick Jadot et la plupart des élus écologistes, je pense que la vaccination anti covid obligatoire actuelle est une mauvaise option. Voici pourquoi : on veut tous le bien-être et la paix, mais sans la valeur responsabilité, on produit du malheur. C’est plus confortable de croire que les causes de nos maux sont à Bruxelles, chez les immigrés ou que les solutions au virus sont chez les grands laboratoires pharmaceutiques, en tout cas à l’extérieur de soi, mais cette façon de penser est une faute majeure. La gestion covid échoue car son pilier est la déresponsabilisation. Depuis près de 2 ans, les Français font tout ce qu’on leur dit, confinement, masque, test, vaccin… Résultat ? Vaccination obligatoire alors que la dernière version du coronavirus est la moins agressive ! Prendre soin de son corps et de sa santé, limiter les pollutions pathogènes, ne sont toujours pas des priorités ! Un « vaccin » qui permet la transmission du virus, de tomber malade, qui exige les mêmes gestes barrières que voilà 1 an sans vaccin, et qui veut un rappel après 3 mois, est remettable en cause, non ? ! On va donc vacciner 50 millions de Français chaque trimestre ? ! Le pass vaccinal sera opérationnel au mieux mi-janvier. D’ici là, Omicron aura fait des dégâts. Ou pas. Donc inutile dans tous les cas. À moins que le but du scénario en cours soit de confisquer le débat politique à la veille d’élections capitales ? S’il est vrai que le gouvernement Castex empiète moins sur nos libertés que d ‘autres, extraordinaires sont quand même les omissions des « élites » sur lesquelles repose le branle-bas de combat « sanitaire » actuel : il y a un record de cas positifs car il y a record de tests ! Un million de tests quotidiens implique 80 000 cas positifs au coronavirus. 2 000 000 tests = 160 000 cas. Si on ne testait que 500 000 personnes, il y aurait 40 000 cas ! Dirait-on que « l’épidémie » s ‘estompe ? ! En effet, selon les chiffres officiels de Santé publique France, plus de 90 % de cas négatifs sur les 7 derniers jours… qui le dit ? Le terme médical « épidémie » est utilisé pour autre chose que des personnes malades alors que le malade est la personne qui a des symptômes, non ? Selon l’agence d’État ATIH (Agence technique d’information sur les hospitalisations), la covid a représenté 2 % des hospitalisations dans cette « terrible année 2020 » (5 % des réas), encore moins en 2021 ! Je ne dis pas que ce virus et ses variants ne sont pas un problème, je dis que les mesures prises sont largement améliorables, que le pass vaccinal envisagé, le masque en extérieur comme le masque et le vaccin pour nos enfants, sont malvenus, que la mise sous le tapis des 3 principales situations sanitaires graves de notre pays (cancers, maladies cardiovasculaires et maladies mentales) est une faute lourde. Les mesures prises et prévues agressent sans préavis l’activité des entreprises et je rappelle que précarité économique = précarité sociale et par conséquent précarité sanitaire. Avoir mis l’économie sous respirateur artificiel (424 milliards de coûts selon le ministère des Comptes publics), aura des conséquences dans tous les domaines. Oui la personne à risque est la priorité des priorités sanitaires, oui la personne vaccinée est évidemment respectable, oui, elle peut être contagieuse, oui le taux d’anticorps individuel et le potentiel de morbidité du virus devraient être les seuls éléments déclencheurs, oui la meilleure arme médicale est un système immunitaire solide, oui l’éducation à la santé et la réduction des pollutions sont les grandes oubliées de cette crise, oui les pollutions de l’air et de l’eau tuent plus que ce virus, oui, la fonte exceptionnelle des glaciers, l’abattage de 1 million d’hectares de forêts chaque mois, la chute de la biodiversité et l’acidification des océans qui remettent en cause la vie sur Terre, exigent l’attention totale des gouvernements mondiaux et une mobilisation citoyenne sans précédent. Le permafrost, le quart des terres émergées de notre hémisphère, fond, voilà un désastre sanitaire puisqu’il prouve le réchauffement climatique et libère bactéries et virus inconnus de notre système immunitaire ! Nous préparons donc en toute connaissance de cause l’enfer terrestre pour ceux que nous aimons, mais les priorités politiques sont ailleurs. Nous sommes à bord du dernier Titanic planétaire, l’orchestre joue pour la moitié de l’humanité pendant que l’autre moitié se morfond déjà. Le dimanche 10 avril 2022, vous choisirez entre contribuer au naufrage ou participer à la survie.

 

Jean-Marc Governatori

Président des élus écologistes niçois

Coprésident de l’Écologie au centre

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