Le projet Cœur de Grippon, c’est « bientôt un centre-ville dynamique et durable ». La promesse faite par les élus de la ville de Morne-à-l’Eau aux habitants reste d’actualité. L’écoquartier est en gestation depuis près de dix ans.
Des élus et des cadres de la société mixte d’aménagement Semag ont exploré le centre-ville de la commune ce 14 décembre. Cette visite marque le début de la phase concrète du projet, né des discussions commencées entre 2013 et 2015 lors de l’élaboration de l’Agenda 21 local.
Pour rappel, l’Agenda 21 est le plan d’action pour le XXIᵉ siècle adopté par 182 chefs d’État lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en juin 1992, et décliné dans les territoires.
Le schéma directeur du projet prévoit l’utilisation de 11 hectares sur les 54 prévus, en se concentrant sur des espaces sous-utilisés et des logements vacants. Il inclut la création de 400 places de parking en lieu et place de maisons abandonnées qui ont d’ores et déjà commencé à être détruites, un éclairage public économe en énergie, et la plantation de 1 000 arbres.
La ville est lauréate du programme « Petites villes de demain » et a signé une concession d’aménagement de 15 ans avec la Semag pour transformer son centre-ville, Grippon, en écoquartier attractif. « Je n’ai pas d’occasion d’aller à Grippon, sauf pour aller à mon agence bancaire confie Sylviane qui habite le quartier de Gensolin. Savoir qu’on va trouver à se garer et ne plus perdre du temps à tourner en rond ça soulage. Mais il y a toujours le problème des embouteillages qui n’est pas réglé ».
Le Cœur de Grippon met l’accent sur des aspects environnementaux et sociaux. Le maire annonce la réouverture ponctuelle de l’église, haut lieu rassemblement communautaire. « Avec les années, nous avons pris l’habitude d’assister aux enterrements depuis les pompes funèbres » poursuit Sylviane qui traduit combien les habitudes de vie se sont reconfigurées.
La ville prévoit un Programme alimentaire territorial englobant le quartier, avec des initiatives comme des jardins partagés et des vergers collectifs pour favoriser l’autoproduction alimentaire. Des réflexions sont également en cours pour développer des marchés locaux et une régie alimentaire.
Le projet s’inscrit dans une approche durable de développement urbain, intégrant des dimensions sociales, économiques et environnementales pour créer un écoquartier innovant. La Semag est concessionnaire de l’opération et l’architecte du patrimoine Sébastien Cord qui exerce principalement en Ile-de-France et à Marseille et plus récemment en Guadeloupe, est en charge des travaux.
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