Mois je vœux…

Janvier mois des vœux. Toutes les institutions, tous les organismes, les collectivités locales, l’État tout le monde est sur le mode à souhaits. Rituel qui souvent vire aux généralités pour ne pas dire aux banalités et tout compte fait tourne à vide. Toutefois, cette année 2014 rompt quelque peu avec la routine. Il faut dire que nos principaux dirigeants n’ont pas eu la partie facile en 2013. Il a donc bien fallu trouver des mots, des projets, présenter des perspectives qui pourrait laisser entrevoir des lueurs d’espérance pour une année 2014 meilleure. Faut-il y croire ? En tout cas, mieux vaut ne pas tuer l’espoir. D’abord parce que, à part l’omniprésence d’une violence lancinante qui s’incruste maintenant jusque dans les esprits, il n’est pas sûr que sur le plan économique même si les chiffres 2013 de l’économie sont moins bons que ceux de 2012 et surtout de 2011, que la Guadeloupe soit au fond du trou. Même s’il n’est pas sûr que 2014 nous porte sur des sommets d’un coup d’un seul, rien n’indique a priori que nous soyons sur un scénario catastrophe. L’année 2014 débute en fanfare par les élections municipales, une indication sur la réalité des forces politiques présentes en Guadeloupe. 2015 se profile déjà à l’horizon. Mais pour quel résultat ? Quel changement quant au quotidien de nos concitoyens ? Vraisemblablement, rien de significatif. Au niveau national, François Hollande a promis juré, que cette fois, la loi sur le cumul des mandats viendra, sera discutée au parlement et je le dis sans ambages, j’espère qu’elle ira le plus loin possible et qu’elle sera votée. Idem pour l’approfondissement de la loi de décentralisation dont il était promis un acte III qui s’est depuis égaré en chemin. L’aboutissement de ces deux lois si elles ne sont pas édulcorées, n’apportera pas forcément du beurre dans les épinards, mais il ajoutera un peu plus de démocratie dans nos cités et dans nos rapports avec la chose publique. Si l’on en croit l’Évangile, l’homme ne se nourrit pas que de pain… Quant au recentrage du président Hollande vers une politique sociale-démocrate assumée, c’est une promesse. Les milieux économiques jubilent ou presque. La Gauche de la gauche et même l’aile gauche du PS fait grise mine. L’UMP est déstabilisée. Copé continue à tirer à boulets rouges sur François Hollande alors que Jean-Louis Borloo fait entendre une tout autre musique. Le Centre est aux anges. François Bayrou compris. Il faudra attendre encore pour en dire plus. Car s’il suffisait d’un simple discours pour changer la donne, belle lurette qu’il aurait déjà été prononcé. Et pas qu’un seul…

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