Les élections municipales des 15 et 22 mars prochains, nonobstant leur caractère local, n’en seront pas moins politiques. La confrontation se situe entre Guadeloupe unie solidaire et responsable (GUSR) et de la fédération du Parti socialiste (PS). Les seuls partis organisés du territoire. La droite n’a plus voix au chapitre. Le PS avec ses alliés gère le plus grand nombre de communes. Le parti, en déconfiture sur le plan national, joue gros. Il devra résister à Lamentin, Baillif, Pointe-Noire et Sainte-Rose. Le leadership politique se joue aussi à Deshaies, Petit-Canal, Saint-Claude, Terre-de-Bas, Sainte-Anne, Port-Louis. Des villes dirigées par des maires soutenus par le PS. Le PS a apporté aussi son soutien à Laurent Bernier à Saint-François, classé à droite. Histoire de faire barrage à Bernard Pancrel, proche d’Ary Chalus, du GUSR et d’En marche. Le parti soutient aussi Rémy Senneville à Goyave. Le maire Ferdy Louisy qui a un temps flirté avec le PS s’est rapproché de La République en marche. À Baie-Mahault, le PS soutient Sylvie Chammougon et à Pointe-à-Pitre, Jacques Bangou. Le PS est en conquête à Vieux-Habitants avec Jules Otto, à Capesterre-Belle-Eau avec Willy Ramsamy et à Trois-Rivières où Hélène Vainqueur tente de reprendre le fauteuil qu’elle avait laissé à Jean-Louis Francisque qui depuis s’est rapproché d’Ary Chalus. Autre bastion visé, celui de Morne-à-l’Eau où Georges Hermin livrera une énième bataille. Le patron du GUSR, Guy Losbar maire de Petit-Bourg, joue sur du velours. L’opposition ne pèse pas lourd dans sa commune. Le GUSR part à la conquête de Baillif, avec Sylvie Gustave dit Duflo, de Pointe-Noire avec Camille Elisabeth, de Capesterre-Belle-Eau avec Jean-Philippe Courtois, de Morne-à-l’Eau avec Jean Bardail, à Saint-François aussi avec Bernard Pancrel. Ailleurs, le GUSR ne peut pas nourrir d’ambition. Les résultats des communes précitées donneront une idée du rapport de force politique en Guadeloupe. Toutefois, le vrai défi politique se joue aux Abymes, à Baie-Mahault, à Basse-Terre et à Pointe-à-Pitre. Olivier Serva, Ary Chalus, chantres de la macronie en Guadeloupe sont en première ligne. Marie-Luce Penchard et Jacques Bangou à titres différents sont eux aussi en pleine lumière. Dans ces quatre villes se joue le vrai match. Celui qui oppose en Guadeloupe La République en marche aux partis implantés localement.
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