Accueil Pouvoir Opinion Éditorial L’élection régionale, vrai casse-tête pour les socialistes

L’élection régionale, vrai casse-tête pour les socialistes

Victorin Lurel a annoncé qu’il ne conduira pas de liste à l’élection régionale. Il n’est pas non plus candidat aux élections cantonales. C’est la fin d’un suspense qui n’en était plus un. L’ancien président de Région ne cessait de répéter qu’il n’avait pas vocation à représenter indéfiniment le PS, qu’il n’était habité d’aucun sentiment de revanche, même s’il n’a jamais cessé de dire que l’équipe aux commandes n’est pas à la hauteur de la mission. Dans son communiqué du 26 janvier, Victorin Lurel invoque des raisons familiales. On peut admettre que la mort soudaine d’un fils unique ait pu ébranler aussi bien l’homme que son épouse. On peut tout aussi penser qu’à 70 ans, il ait décidé de lever le pied. Ces raisons ne sauraient cependant masquer le fait qu’au sein même du PS, plusieurs élus pensent avoir un destin depuis la défaite de 2015. De l’aveu de Victorin Lurel, personne ne l’a vraiment dissuadé de se retirer. Il reste maintenant à trouver une tête de liste au sein du PS, Victorin Lurel restant militant. Selon nos informations, il y aurait des candidats. Mise à part Josette Borel-Lincertin, pour diverses raisons, les autres socialistes qui briguent le leadership ne passent pas la rampe. La présidente du Département est elle-même confrontée à un dilemme. Peut-elle risquer de perdre une collectivité sans aucune garantie de gagner l’autre ? De surcroît pour qu’elle l’emporte face à Ary Chalus, il faudrait qu’autour d’elle, il y ait une forte coalition. Et on pense tout naturellement au soutien d’Éric Jalton. Le PS peut choisir aussi de se ranger dans une alliance derrière un chef de file qui ne soit pas du PS. Ancien secrétaire fédéral du PS, Max Mathiasin nourrit cette ambition. Sauf qu’il constitue la pierre d’achoppement pour certains anciens camarades du parti. Qui pour le remplacer ? Jalton lui-même ? Pas sûr du tout. La période à venir sera sans doute marquée par d’intenses négociations entre les différentes parties. Qu’elles aboutissent ou qu’elles capotent, dans l’état actuel des forces en présence, Ary Chalus semble cheminer tranquillement vers un nouveau mandat. D’autant qu’il est à peu près sûr que Guy Losbar ne viendra pas le gêner. En dépit des divergences des deux hommes, la logique politique mais aussi beaucoup d’élus du GUSR invitent le maire de Petit-Bourg à rester sage.

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