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Informer, informer encore, informer toujours

 » Je méprise de tout mon cœur les procès démagogiques qui sont faits aux riches et à toute autre classe. Nous voulons tous la prospérité, mais pas au prix de la liberté. Faisons en sorte de ne jamais voir à Washington un gouvernement qui s’appuie sur des millionnaires et qui ignore la volonté de millions d’hommes et de femmes ”. Ces mots sont de Joseph Pulitzer (1847-1911). Le plus grand prix qu’on peut décerner à un journaliste américain porte son nom et il fut à l’origine de la création de la première école de journalisme au monde, fondée à New York. Il était devenu célèbre et surtout avait procuré à son journal un franc succès – qui par la suite ne s’est jamais démenti — en publiant les vrais revenus des notables de sa ville qui déclaraient aux impôts des clopinettes. Autre époque sûrement. Pourquoi évoquer Pulitzer ? Pour deux raisons. La première c’est pour souligner qu’en cette période de crise économique, ceux qui ont les moyens, se montrent de plus en plus avides et n’hésitent pas à aller cacher leur magot pour échapper au fisc. Joseph Pulitzer n’avait pas hésité à informer ses concitoyens sur la question. Bernard Arnault magnat de l’industrie du luxe a dernièrement demandé la nationalité belge. Il jure sur les grands Dieux que c’est pur hasard. Cette fois c’est un comédien vedette du cinéma Gérard Depardieu qui s’installe en Belgique, à un kilomètre de la France. Peu importe ce qu’en pensent les citoyens, le journaliste doit informer. La deuxième raison qui m’amène à évoquer Joseph Pulitzer c’est pour rappeler qu’il arrive que le journaliste soit lui-même empreint de veulerie. Joseph Pulitzer expliquait encore : la certitude qu’un journaliste de bonne réputation refuserait de diriger un journal représentant des intérêts privés opposés au bien public suffirait à elle seule à décourager cette entreprise.

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