Pas de panique!

Au moment où nous bouclons cette édition, le coronavirus n’a pas débarqué en Guadeloupe. Mais ce n’est qu’une affaire de jours ou de semaines. Dès lors, il faut s’y préparer. Nombreux sont ceux qui doutent que les autorités sanitaires et administratives ont pris les mesures nécessaires à une bonne gestion d’une possible épidémie. La population est informée des précautions d’usage à observer. Pour faire court, chacun doit pendant un temps redoubler d’hygiène : se laver le plus souvent possible les mains (lorsqu’il y en a au robinet), renoncer aux bises et autres effusions tactiles, ne pas aller au CHU ou chez son médecin en cas de symptômes observés, mais appeler le 15. Ces consignes faciles à suivre ne posent pas de problèmes particuliers, même s’il y aura toujours des qui passent outre. Ce je-m’en-foutisme pourrait jouer s’il devait y avoir propagation du virus. Il n’est pourtant pas le plus important danger qui nous guette. Le plus grave serait de céder à la panique. Il faudra se méfier des réseaux sociaux, capables de propager des rumeurs qui peuvent mener à la catastrophe. Ils ont déjà diffusé leur venin. Plusieurs posts ont dénoncé l’arrivée d’un avion d’Alitalia à l’aéroport Pôle Caraïbe. Des messages ont appelé à l’empêcher d’atterrir. Les responsables politiques, doivent eux aussi éviter de tenir des propos à l’emporte-pièce. Le temps d’une situation de crise, la population attend qu’ils soient des modèles et qu’ils oublient un tant soit peu, les coups populistes. Même si nous sommes aussi en période électorale. Le Dr Guy Ursule président de l’union régionale des professionnels de santé a confié au Courrier de Guadeloupe que nous devons tout mettre en œuvre afin de ralentir la propagation du virus. De sorte que la vie puisse continuer. Cette exigence incombe à tous, sanitaires, administratifs ou simples citoyens. J’ajoute qu’à l’inverse de l’Hexagone peu habitué aux crises de cette nature, nous sommes forts de l’expérience et du vécu accumulés lors des épidémies de dengue et de chikungunya. Même si les deux virus n’ont pas le même mode de propagation, nous connaissons ce climat de crainte et savons le gérer. Donc, pas de panique !

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