Sur le front de la violence les jours se suivent et se ressemblent. Enfin, si on peut dire. Puisqu’en réalité, elle monte chaque fois d’un cran. Pourtant tous ceux qui ont une quelconque responsabilité dans la lutte contre ce fléau sont sur le pont. La préfète en tête qui a sonné l’alarme et réuni ses troupes, la visite prochaine de Manuel Valls vient accréditer la thèse selon laquelle la chose est prise au sérieux en haut lieu. Les politiques qui donnent tant qu’ils peuvent de la voix, les associations aussi bien laïques que religieuses mènent des actions de sensibilisation et d’information avec leurs maigres moyens. Rien n’y fait. Nous allons tout droit vers un monde irrationnel ou la règle et la morale n’auront bientôt plus leur place. Alors que faire ? Puisqu’il n’est certainement pas question de baisser les bras. Mais peut-être devrions-nous tout reprendre à zéro. D’abord sur le diagnostic. Est-il suffisamment clair, abouti. Comment expliquer cette violence ? Qui en sont les acteurs et pourquoi le sont-ils ? Ces questions semblent évidentes. On dira par avance ce sont des jeunes qui arborent des accoutrements vestimentaires spécifiques, survêtements, bonnets, locks, qui fument de l’herbe, qui vendent de la drogue, qui veulent une vie facile, sans contrainte et tutti quanti. Très bien. Pourquoi ont-ils sombré dans la délinquance ? L’explication est plus ardue. Mais le principal élément de réponse réside tout de même dans l’absence ou la faiblesse de l’éducation dispensée et ingérée. La famille est le principal responsable de ce hiatus. Vient ensuite l’école qui autrefois pouvait pallier les défaillances des parents. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Ce constat établi. Il faut en tirer les conséquences. D’abord venir au secours des parents qui n’ont pas toujours les moyens intellectuels et matériels pour encadrer leurs enfants. Au besoin, il faut peut-être les prendre en charge ces enfants. Il me revient qu’à une époque l’institution Saint Jean Bosco remplissait admirablement cette fonction. Elle accueillait des orphelins mais aussi des garnements qu’il fallait redresser. Ensuite redonner à l’école les moyens et la renforcer dans son rôle d’éducation tout aussi important que son rôle d’instruction. Après il faudra attendre quelque temps pour que ce politique si elle est mise en œuvre puisse donner des résultats. Ce qui revient à dire que pour endiguer le fléau auquel nous sommes confrontés, il ne faut pas se voiler la face. N’en déplaise aux amateurs de bons sentiments, il faut sévir et sévir fermement. En se disant tout de même qu’un homme peut toujours s’amender. On devra lui laisser à chaque étape de sa vie une chance de réintégrer la société.
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