Et voilà la Guadeloupe face à elle-même. Bien sûr ce sont les élus qui sont en première ligne. Mais ce sont les règles de la démocratie représentative. Ils parlent et agissent au nom des Guadeloupéens. Ces élus prendront donc des décisions qui engageront la Guadeloupe entière. Sur l’affaire qui nous concerne, à savoir assemblée unique ou approfondissement de l’acte III de la décentralisation, deux camps se dessinent. L’un a pour chef de file le président du conseil général Jacques Gillot. Il se bat pour ce en quoi il croit, à savoir une assemblée unique. Je le crois sincère et convaincu d’œuvrer pour ce qu’il y a de meilleur pour la Guadeloupe. L’autre camp est emmené par Josette Borel-Lincertin. La soutiennent, les socialistes et la majorité du conseil régional. Tout comme pour Jacques Gillot, personne ne peut soupçonner la présidente du conseil régional de ne pas croire profondément en ses choix, convaincue elle aussi d’être dans le vrai quant à la meilleure option pour la Guadeloupe. À l’arrivée, cela nous fait deux assemblées qui jusque-là, bon an, mal an, avaient travaillé de concert et prôné à tout bout champ le mot savant de synergie, aux antipodes. À l’arrivée, je ne crois pas qu’aucun camp puisse faire renoncer l’autre à ses choix. Partant, après le congrès et les allées et venues des textes au sein de chacune des assemblées, nous irons droit vers l’acte III de la décentralisation. Pour autant, comme je l’ai indiqué la semaine dernière, les choses vont impérativement changer. Mais nous pourrions, si nous en avons la volonté faire en sorte que les choses changent encore davantage. Et surtout dans le sens où nous le voulons. Pour ce faire, encore faut-il cette fois que nous acceptions de travailler de concert sur les compétences que nous voulons exercer, et quant aux priorités que nous voulons dégager, au niveau des politiques publiques. Le temps est donc au travail et à la concertation. Mais désormais, le temps se fait court.
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