Le passage d’un cyclone sur notre territoire est toujours une épreuve difficile. Ce phénomène naturel, lot des pays situés dans cette région du monde, a cette fois, outre les dégâts matériels considérables constatés à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy, engendré quatre décès à Saint-Martin et une cinquantaine de blessés dans les deux territoires. À l’heure où nous bouclons cette édition, les données qui circulent font état de quatorze morts dans toute la Caraïbe. Dans de telles circonstances, l’heure est au dévouement et à la solidarité. L’État a donné l’exemple. Le président de la République s’est exprimé avec beaucoup d’empathie et la ministre des Outre-mer est arrivée en Guadeloupe mercredi 6 septembre, dans la nuit. Saint-Martin et Saint-Barthélemy font l’objet de toutes les sollicitudes. Les premières images qui nous sont parvenues témoignent de l’ampleur de la casse. Une grande majorité d’élus guadeloupéens ont eux aussi appelé à la solidarité. Ary Chalus et Josette Borel-Lincertin respectivement président du conseil régional et du conseil départemental ont annoncé des actions fortes et organisées afin de venir en aide à nos concitoyens des îles du nord. Un comité de suivi ou figurent différentes instances a été mis en place. Il est chargé de coordonner les différentes actions afin de donner une plus grande efficacité aux aides qui seront déployées. Plusieurs communes ont déjà fait part de leur volonté de venir en aide aux Saint-Martinois et aux Saint-Barths. Les dons et aides des particuliers seront centralisés dans les mairies. À l’heure où nous bouclons cette édition, il est impossible d’avoir un bilan chiffré exact des dégâts. Nous savons cependant que la situation est critique. En pareille circonstance, le discours du président de la République, la diligence de la ministre, l’implication des élus et notamment des deux collectivités majeures donnent aux sinistrés du baume au cœur. La générosité des Guadeloupéens complétera le mouvement. La gravité de la situation relègue en tout dernier plan toute autre considération que l’aide à apporter à nos concitoyens. Notamment, les polémiques à propos des prévisions quant au passage effectif d’Irma sur la Guadeloupe. Un luxe de précaution a été déployé ? Les mises en garde étaient exagérées ? Les prévisionnistes se sont trompés. Et alors ? A-t-on confondu préparation et dramatisation ? La météorologie n’est pas une science exacte. Les phénomènes de cette nature peuvent changer à tout moment de direction. À tout prendre, comme dit Christian Anténor-Habazac, il vaut mieux que la météo se trompe au lieu de devoir faire face à une catastrophe. Les sinistrés eurent bien préféré des prévisions fausses.
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