L’année 2017 qui vient de débuter engagera pour les cinq prochaines années, l’avenir politique de la France. Chaque échéance d’un mandat présidentiel provoque le même sentiment d’incertitude et d’appréhension. Quel que soit l’endroit où le citoyen se situe sur l’échiquier politique. La prochaine élection présidentielle dégage une connotation que n’a eu aucune des précédentes. C’est bien la première fois, depuis que le président de la République est élu au suffrage universel, qu’un candidat d’extrême droite, dispose d’une chance réelle d’être élu. En dépit des commentaires qui annoncent un relatif tassement de sa côte, Marie le Pen est encore haut dans les sondages. Sa présence au second tour semble une évidence pour tout le monde. Ou presque. Les temps changent. Les Français aussi.
L’autre particularité de cette prochaine échéance électorale, c’est la déroute annoncée du Parti socialiste. Certains vont jusqu’à prédire son implosion. Lorsqu’on tend l’oreille, la cacophonie produite par les différents leaders socialistes – tous plus beaux et plus forts les uns que les autres – ne leur prédit rien de bon. Le candidat de la droite, François Fillon, n’a pas encore arrêté une stratégie. Il zigzague. Un coup il tempère son discours sur les coupes claires sociales. L’épisode des grosses et des petites grippes dont les dépenses seraient remboursées ou non par la sécurité sociale ont pendant quelques jours alimenté la chronique. Un coup, il enfonce le clou. Il se proclame bon catho, gaulliste et dit pis que pendre du modèle social français. Il pousse l’outrecuidance jusqu’à tenir ce discours chez les pauvres d’Emmaüs. Reste le cas Emmanuel Macron. L’embellie annoncée comme une bulle médiatique ne semble pas vouloir s’estomper.
L’ancien ministre de François Hollande est toujours bon troisième dans les sondages. Il continue à jouir d’une certaine sympathie de la part des Français. Il est vrai que la campagne ne fait que commencer. Nous ne sommes pas encore dans le dur. Certains facteurs deviennent cependant troublants. Ségolène Royal a de plus en plus pour Emmanuel, les yeux de Chimène. L’homme n’a pas commis, tout au moins sur le plan national, de grosses bévues. Sa tirade selon laquelle il y aurait de bons et de mauvais aspects de la colonisation n’est pas passée inaperçue. Cela ne l’a pas empêché d’être fortement courtisé par plusieurs élus lors de son passage en Guadeloupe. L’homme a du coffre, il sait mouiller le maillot. Il s’est montré aussi à l’aise à » Jou a tradisyon » à Jarry (Baie-Mahault) que dans un Chanté nwèl rustique du côté des Abymes.
Alpha et oméga de toutes les stratégies électorales locales, l’élection présidentielle occupe tous les esprits de nos élus. Que croire, qui choisir ? Qui détient la boussole ? Qui peut indiquer la voie ? Car, il ne faut surtout pas se tromper. Un mauvais choix pourrait se révéler fatal aux candidats des législatives. Du coup, comme le lièvre de la fable ? les postulants se hâtent avec lenteur. La séquence qui se situe entre ce mois de janvier jusqu’aux législatives n’est pas non plus propice à des avancées spectaculaires des dossiers qui dorment depuis quelques temps. Ils dormiront encore plus profondément. Eau, déchets, attendront que la caravane électorale passe. Souhaitons seulement que la violence et la délinquance empruntent le même tempo.
Le Courrier de Guadeloupe présente ses meilleurs vœux de bonheur, de santé et de réussite à tous. Que 2 017 soit propice à chacun d’entre vous.
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