Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, troisième personnage de l’État, membre éminent du parti socialiste a raillé, et davantage encore, le projet de François Hollande de moraliser la vie publique et d’imposer la transparence aux parlementaires. On sait aujourd’hui pourquoi. François Rebsamen ancien numéro 2 du parti socialiste qui se disait proche de François Hollande, jusqu’au jour où ce dernier lui a préféré Manuel Valls pour diriger le ministère de l’intérieur, vient d’estimer que le titulaire de la Place Beauvau est en partie responsable des émeutes survenues au Trocadéro à Paris, à l’occasion du sacre du Paris Saint Germain champion de France de football. Il embouche ainsi la même trompette que les leaders de l’UMP qui réclament la tête du ministre de l’intérieur. Lui qui conseillait à Hollande de faire un exemple en virant un ministre pour cause de cacophonie, pourrait s’appliquer à lui-même la sentence. Il s’interdirait ainsi d’accepter tout poste ministériel au prochain remaniement. Laurent Fabius quant à lui estime en substance qu’il manque un vrai chef à Bercy. D’ici qu’il veuille se proposer pour le job, il n’y a qu’un pas qu’il pourrait très vite franchir. Qui d’autre ? Ah oui, j’oubliais jusqu’à Jérôme Cahuzac qui désormais ne rase plus les murs. L’ancien ministre du budget est requinqué. Au point de traiter François Hollande de menteur. Il estime que le sien de mensonge proféré maintes fois en public y compris devant l’Assemblée nationale n’est rien, comparé à celui du président de la République qui lui, ment aux Français sur la situation de la France. On savait déjà que le ridicule ne tue pas. On sait désormais qu’il peut s’accompagner d’un aplomb poussé aux dernières extrémités. Cela ne change rien à l’affaire. On obtient toujours le même résultat. Cahuzac est toujours vivant. Il croit même avoir toujours une vie politique ! Il envisage de revenir devant les électeurs. Quant aux autres précédemment évoqués on se demande s’ils ont encore un sens de l’intérêt au moins collectif puisque l’intérêt général leur semble inaccessible. Pour emprunter à l’expression à la mode. C’est juste pitoyable ! Résultats : l’UMP, le Front national ou le Front de gauche n’ont même pas besoin de bouger le petit doigt. Le parti socialiste est en train de se flinguer tout seul. À moins que François Hollande ne se décide enfin à taper du poing sur la table. Avant qu’il ne soit trop tard. Pas forcément pour lui. Les hommes ne font que passer. Mais pour la France qui n’en peut plus de bégayer.
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