Pois canne, pois d’angole, pois savon, pois boucoussou et tant d’autres étaient à l’honneur. La 6e édition de la Journée des pois, tenue le 10 mars sur le site de l’ancien camp militaire d’Anse-Bertrand, a été saluée comme un succès par les visiteurs et les organisateurs (le Parc national de Guadeloupe et la ville d’Anse-Bertrand).
Il s’agit d’un succès populaire, avec la visite de plusieurs centaines de chalands. Et d’un succès de contenus puisque le public a pu découvrir et déguster le sorbet au pois, des accras au pois, tartes au pois… « Journée mémorable et bien réussie. Le pois en toute sauce. À la prochaine édition ! » s’est réjoui un participant.
L’événement a offert au public l’opportunité de déguster diverses créations culinaires mettant en valeur les pois, démontrant ainsi leur polyvalence en tant que produits frais et agrotransformés. L’Association Pou paré a animé le bik a pawol sur le thème « Le pois et le risque alimentaire majeur », attirant un large public et suscitant un intérêt significatif.
Choux, bananes, carottes, ananas, giraumons, tourments d’amour, pâtés coco mais aussi livres, robes, boucles d’oreilles, maré tèt et autres fantaisies étaient aussi de la fête. Autant de renforts venus combler les trous sur les étals d’une production locale insuffisante. La célébration populaire a également mis en lumière les défis auxquels est confrontée la culture de pois en Guadeloupe.
Initiée en 2016 lors de l’année internationale des légumineuses proclamées par les Nations unies, la Journée des pois vise à sensibiliser sur l’importance des pois dans l’alimentation quotidienne. Un objectif d’adhésion déjà atteint en Guadeloupe où comme ailleurs dans la Caraïbe, le pois est un must culinaire, à l’instar du pwa di bwa qui accompagne invariablement le zyanm é kochon a nwèl.
La problématique des pois locaux dépasse le cadre de la santé publique et des habitudes alimentaires. Elle englobe des enjeux plus larges liés à la politique agricole. L’absence d’objectif de production vers lequel tendre est un premier défi. Arrivent aussi l’absence de soutien favorable à la culture des pois, tels que des incitations fiscales, des financements accessibles pour développer la production et la transformation, ainsi que des formations sur les techniques agricoles modernes, y compris des méthodes de culture et de récolte efficaces pour les pois.
Célébration remarquable de la richesse culinaire guadeloupéenne, la Journée des pois met en évidence la nécessité de s’attaquer aux défis structurels entourant la production et la promotion des pois locaux.
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