Dans une étude publiée mercredi 9 septembre, l’Insee affirme qu’en France les inégalités et le taux de pauvreté ont augmenté en 2018. La pauvreté touche désormais 14,7 % de la population au lieu de 14,1 % en 2017. Si l’on compare la masse des niveaux de vie détenue par les 20 % des plus riches à celle détenue par les 20 % les plus pauvres, selon l’Insee on constate que l’écart se creuse en faveur des plus riches. L’Institut explique que l’évolution à la hausse de la pauvreté est due à la baisse des allocations personnalisées au logement (APL) des ménages logés en HLM. Ces allocations ont diminué de plusieurs dizaines d’euros. Le gouvernement a contraint les organismes HLM à baisser les loyers d’autant. Le statisticien indique cependant que ce correctif n’est pas pris en compte par l’étude. Sinon la hausse du taux de pauvreté aurait été limitée à 0,2 %. N’empêche que le nombre de pauvres même dans des propositions moindres a bel et bien augmenté en France. L’Insee indique dans la même étude que les inégalités se sont creusées aussi en 2018. L’institut explique cet accroissement des inégalités par la hausse de dividendes engrangés par les riches possesseurs de portefeuilles d’actions. Ces dividendes ont augmenté de 60 %. Dans le même temps, le gouvernement a abaissé la fiscalité sur ce type de revenus. En instaurant le prélèvement forfaitaire unique (PFU) plus connu sous le nom de la Flax-tax. Les riches ont gagné à tous les étages. Augmentation des dividendes et moins de taxes à payer dessus. Ce n’est pas tout. L’Insee précise aussi que l’étude par elle publiée, n’intègre pas la réforme de l’impôt sur les grandes fortunes (ISF). Prise en compte, elle accentuerait la hausse des inégalités. Les tenants de cette politique économique libérale qu’on préfère aujourd’hui qualifier de politique de l’offre, expliquent qu’il faut plus de temps pour observer ses bienfaits. Autrement dit, le ruissellement viendra plus tard. Le temps pour les premiers de cordée de digérer leurs avoirs supplémentaires avant d’envisager – éventuellement – de les investir. Et tutti quanti… Seule certitude : les riches ont déjà engrangé leur surplus de fortune. Quant aux plus démunis, leur dénuement continue à croître. Encore une ou deux études du même acabit et le gouvernement aura de plus en plus de mal à se défendre d’être celui des riches.
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