Les événements se bousculent. Le port autonome change de président. C’est loin d’être si anodin qu’on pourrait le croire. L’aéroport s’invite malencontreusement dans l’actualité sans qu’on nous dise d’où vient le mal. Le BTP n’en peut plus de crier gare. Et s’installe de plus en plus cette impression diffuse que les choses vont de mal en pis. Surtout, lorsque sur le plan national, les mauvaises nouvelles s’accumulent. Augmentation du chômage, économie en berne, fermeture d’entreprises en cascade et cette sensation sourde que François Hollande est pour le moins ballotté. D’autant que les coups ne viennent pas seulement de la droite ou même de la gauche extrême, plus que jamais incarnée par Jean-Luc Mélenchon, mais aussi de son propre camp. L’Europe avec la crise chypriote ne va pas mieux et ce n’est pas l’escapade de Barack Obama en Israël qui fera oublier que l’Amérique eu égard à sa dette abyssale est sans doute le malade le plus atteint de cette dépression économique. On pourrait croire qu’il ne nous reste plus que nos yeux pour pleurer. Certes l’accumulation d’informations anxiogènes y compris de simples confrontations même localisées vient rajouter une couche à l’ambiance suffocante qui règne. Du coup, la sinistrose s’installe et on aurait tendance à baisser les bras. C’est pourtant l’attitude contraire qu’il faudrait adopter. Se retrousser les manches et se dire une fois pour toutes que nous ne vivons pas une simple crise qui va s’estomper, mais que le monde change et continuera encore à changer. Les premiers ne seront plus les premiers. Le centre de gravité du monde est en train de basculer vers la Chine, l’Inde, le Brésil. L’humanité entière a entamé une mutation profonde. Comme pour l’évolution des espèces, seuls les plus forts pourront s’adapter. C’est indéniable. Connaître la vraie nature de ce que nous vivons actuellement est déjà un atout considérable. Il faut s’en convaincre pour mieux aviser.
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