La rentrée scolaire focalise toutes les attentions. Celles des parents d’élèves qui ont l’impérieuse obligation d’observer ce rituel. Celle des élèves qui hésitent entre appréhension et excitation à l’égard des nouveautés qu’ils découvriront et bien sûr, celle des autorités éducatives, enseignants administration qui ont en charge d’organiser cette grand-messe. Cette année, le côté rituel cède quelque peu le pas à la réalité concrète. Il n’y a pas eu de grande réforme longuement mûrie sous le crâne de nos technocrates de l’enseignement. Pour l’heure aucune n’est annoncée. En revanche, trois dispositifs – des mesures simples — trottent dans la tête des parents. Celle qui consiste à encadrer les élèves afin qu’ils apprennent leurs leçons et effectuent leurs devoirs dans le collège. L’intitulé est d’une simplicité banale « Devoirs faits ». Un concept à la portée de tout le monde et qui n’invente rien. L’exercice portait le nom d’études surveillées, entre il y a une quarantaine et une vingtaine d’années. Il avait cours au niveau du premier cycle du second degré. Seule différence, il s’adressait à certains endroits exclusivement aux élèves demi-pensionnaires et aux internes. La dissemblance n’est cependant qu’apparente. Aujourd’hui, les élèves mangent tous ou presque à la cantine. Du coup, ils sont, eux aussi, devenus des demi-pensionnaires. Le temps consacré à l’accomplissement des tâches scolaires était réparti entre l’après repas du midi et les deux heures d’études après les cours, en fin de journée. Rien n’empêche d’adopter le même principe, comme au bon vieux temps. L’autre mesure annoncée, trop tard pour qu’elle soit mise en œuvre dans l’académie, selon les propos du recteur, c’est la possibilité donnée aux élèves de se remettre dans le bain avant la rentrée. Quelques révisions à propos des fondamentaux, quelques règles de grammaire opportunément rappelées, quelques exercices en guise d’échauffement de l’esprit ne peuvent avoir que des résultats positifs sur un jeune cerveau qui pendant deux mois n’a eu la tête qu’au jeu et au divertissement. Une semaine c’est peut-être un peu court, mais c’est déjà cela. Là encore, on n’invente rien. Depuis belle lurette de nombreux parents choisissent de donner des cours particuliers à leurs enfants, les quinze derniers jours du mois d’août. Il y a toutefois une différence de taille. Dans la formule proposée par le ministre de l’Éducation nationale, la remise à niveau des élèves se fera sans bourse déliée pour les parents. Cela peut tout changer. Quant à la semaine des quatre ou cinq jours, je n’ai aucune religion sur le sujet. J’ai trop l’impression qu’en ce domaine, ce sont les contraintes des parents ou leurs convenances qui prennent le pas sur les véritables intérêts des enfants. Mais c’est un autre sujet.
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