Quatre communautés d’agglomération et la communauté des communes de Marie-Galante se sont engagées à créer une structure dédiée aux investissements nécessaires au remplacement des réseaux pourris. On peut en penser ce qu’on veut. Sauf que c’est la première fois que les communautés d’agglomération qui peu ou prou distribuent l’eau sur le territoire, s’entendent sur une démarche. C’est aussi la première fois qu’on parle de mutualiser les investissements afin de remplacer les réseaux. Et c’est la première fois que des opérations d’urgence sont identifiées et chiffrées. Cette démarche a entraîné de la part d’autres élus, une série de déclarations, chargées d’arrière-pensées politiciennes.
Les communiqués, dans des formules convenues disent dans un premier temps, c’est une bonne initiative. Puis, surgit le détail. Or, chacun sait que le Diable est dans le détail. Il dévoile la vraie pensée des uns et des autres. Avec des nuances ici et là, la plupart des signataires des communiqués reviennent à la gouvernance unique voulue par l’État. Or cette voie s’est révélée sans issue. Ary Chalus, prolixe, est le seul à avoir émis un oui clair. Dans sa volonté d’apporter sa contribution, le président de Région a décliné une série de travaux propres à apporter des améliorations conséquentes sur les réseaux, notamment sur les canalisations de Belle-Eau-Cadeau. Il a aussi revendiqué la maîtrise d’ouvrage de ce chantier qu’avait déjà réclamé Josette Borel-Lincertin. Est-ce grave docteur ?
Au fond, peu importe. La population en manque d’eau potable se moque éperdument de savoir qui des deux exécutifs aura ou pas mené à bien les travaux de Belle-Eau-Cadeau, pour peu qu’ils aient de l’eau. Même si Josette Borel-Lincertin peut revendiquer d’avoir toujours fait sa part. Ce nouvel épisode du feuilleton de l’eau intervient au moment où une colère sourde monte dans une population excédée d’être privée depuis trop longtemps. Les opportunistes de tous bords l’ont bien compris. Ils n’ont pas de gêne à verser dans la récupération. Il est même question de procès au pénal. Certes tout ce qui est excessif est inutile. Mais sait-on jamais ? Les élus ont l’art et la manière de se tirer des balles dans le pied. Il se pourrait que leur guéguerre tourne pour eux au vinaigre.
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