La journaliste Christine Kelly en action avec son association K d'Urgence d’aide aux familles, à Baie-Mahault le 9 aout 2024. Photo : Morel / Simax / Sipa

Entre 2016 et 2022, la Guadeloupe a perdu 10 500 habitants, soit une baisse moyenne de 0,5 % par an. Selon les chiffres publiés par l’Insee le 19 décembre, au 1er janvier 2022 la Guadeloupe comptait 383 569 résidents. Soit une baisse continue de sa population depuis 2016. En 2021-2022, la diminution s’élève à 746 résidents supplémentaires.

Deux facteurs principaux expliquent ce déclin : un déficit migratoire marqué par les départs massifs de jeunes vers l’Hexagone pour poursuivre leurs études ou accéder au marché de l’emploi, et un solde naturel en berne. Ce dernier est passé en territoire négatif en 2021, en raison du vieillissement des générations du baby-boom et d’une chute des naissances.

Ce déclin n’est pas uniforme. Certaines communes résistent, comme Lamentin, qui affiche une croissance démographique annuelle de + 1,7 % entre 2016 et 2022. Huit autres communes affichent une croissance démographique modeste, avec des taux d’accroissement qui varient entre + 0,3 % et + 0,1 %. Par ordre décroissant, il s’agit de : Le Gosier, Le Moule, Goyave, Saint-François, Saint-Claude, Petit-Bourg et Sainte-Anne. Deux communes se maintiennent : Baie-Mahault et Petit-Canal. À l’inverse toutes les autres font repoussoir. Les Abymes, la commune la plus peuplée, a vu sa population diminuer de 2 600 habitants entre 2016 et 2022.

Ce constat fait de la Guadeloupe, avec la Martinique, la région française la plus touchée par la baisse démographique. Les jeunes fuient l’absence d’opportunités professionnelles, le népotisme, le coût élevé de la vie. Une tendance décrite depuis des années et qui ne voit émerger aucune stratégie efficace pour retenir les moteurs du dynamisme futur et soutenir le renouvellement générationnel.

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