Les 6 et 9 août derniers, deux étapes du Tour cycliste international de la Guadeloupe ont sillonné la route de la Traversée, au cœur du Parc national. Sur place, il était interdit de laisser le moindre détritus, déchets organiques ou biodégradables. Le bivouac, les feux et la présence de chiens, même tenus en laisse, étaient proscrits. Des restrictions inspirées par la vulnérabilité des milieux : la forêt de la Traversée abrite des espèces endémiques et protégées, dont certaines sont sensibles au bruit, aux perturbations lumineuses et aux intrusions. La concentration ponctuelle de public lors d’événements sportifs constitue un facteur de risque. À l’issue de la première étape, le 6 août, les services du Parc national ont dressé un premier constat chiffré.
Les équipes de la police de l’environnement, accompagnées d’un prestataire de propreté, ont collecté 2 400 litres de déchets, soit 16 sacs de 150 litres. Ce volume est en baisse par rapport à l’édition précédente, où 3 150 litres avaient été ramassés (soit 21 sacs). Cette diminution de 750 litres est présentée par le Parc comme un signe encourageant d’une prise de conscience progressive du public. Le Parc ne manque pas de rappeler que la présence de plusieurs milliers de litres de déchets reste incompatible avec la fragilité écologique de la zone traversée.
Une responsabilité partagée
Pour les deux étapes, les agents du Parc national mobilisés le long du parcours avaient pour rôle d’informer, de sensibiliser et de prévenir. En somme, une opération de médiation environnementale qui décline la mission de service public éducatif en rappelant les règles de comportement respectueux de l’environnement afin d’éviter les gestes néfastes.
La coopération entre le Parc national et les organisateurs du Tour cycliste repose sur un partenariat : le Parc rappelle que l’accueil d’un événement de cette ampleur en cœur de parc ne va pas de soi et suppose une concertation préalable, des mesures compensatoires, ainsi qu’un suivi environnemental. Il a été demandé à la caravane publicitaire du Tour de ne distribuer aucun goodies depuis les véhicules.
Harry Ozier-Lafontaine, directeur du Parc national de la Guadeloupe, insiste sur l’enjeu collectif : « Grâce aux efforts conjoints de chacun, nous avons évité plus de 750 litres de déchets par rapport à l’an dernier. C’est une belle avancée, mais nous pouvons faire encore mieux. Chacun de nous a un rôle à jouer pour protéger ce joyau de biodiversité. »
Poster un commentaire
Tu dois être connecté Poster un commentaire.