La commune de Saint-Louis de Marie-Galante (2 462 habitants) a accompli une prouesse financière. En avance sur son plan de redressement initialement prévu jusqu’au 31 décembre 2025, la commune affiche des résultats positifs pour son budget 2024, avec un excédent prévisionnel de 1,7 million d’euros. Une performance rare dans le contexte souvent difficile des finances locales.
En 2020, la Chambre régionale des comptes (CRC) de Guadeloupe avait pointé les défaillances des finances de Saint-Louis, et imposé un plan de redressement sur cinq ans. Ce plan, destiné à restaurer l’équilibre budgétaire d’ici fin 2025, comprenait des mesures drastiques : réduction des charges générales, de personnel et de gestion courante, augmentation du produit fiscal. La commune a redressé ses finances et les a stabilisées bien avant l’échéance.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes
Selon l’avis de la CRC publié le 6 décembre, le budget primitif 2024 (adopté le 14 juin), affiche un excédent de 1 738 368 euros. Un excédent de 1 165 401 euros en section de fonctionnement avec des recettes de 5 666 450 euros contre 5 143 894 euros de dépenses. Un excédent de 572 968 euros en section d’investissement avec des recettes de 4 770 950 euros contre 2 802 186 euros de dépenses.
Ces résultats contrastent avec le déficit de 62 713 euros enregistré au compte administratif 2023, que la chambre régionale des comptes avait alors qualifié de maîtrisé grâce à des ajustements budgétaires sincères et rigoureux. Le retour à l’équilibre du budget primitif 2024 permet à la commune administrée par François Navis de sortir officiellement du plan de redressement imposé en 2020.
Maintenir l’équilibre budgétaire atteint exigera du conseil municipal de Saint-Louis de Marie-Galante des choix rigoureux. Les attentes de la population sont fortes. Il y a quelques mois, en avril, la rencontre citoyenne organisée au théâtre de Verdure entre élus et population (photo ci-dessus) avait vu des discussions nourries autour de la santé financière de la commune, mais aussi l’aménagement de la zone de mouillage et d’équipements légers, ou encore le blocage du processus de mise à jour des carrières des agents municipaux, ainsi que le déploiement des politiques culturelles et associatives.
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