Effets secondaires, refus d’obéir aux ordres, volonté de résister. Max Mathiasin explique la défiance des Guadeloupéens face au vaccin.
Max Mathiasin était troublé, ce 5 octobre, à l’Assemblée nationale, au sortir des questions au gouvernement. » Le peuple guadeloupéen a toujours eu une solidarité face à la mort », a-t-il expliqué au Courrier de Guadeloupe. « Chez nous, les veillées mortuaires et les enterrements rassemblent des centaines, parfois des milliers de personnes. Alors je me demande comment, dans un pays que le deuil affecte tant, a-t-on pu en accepter autant ? » Quant au vaccin anti-covid, les positions sont aujourd’hui cristallisées, estime le député Modem de Guadeloupe. Au rythme actuel, on aura 50 % de vaccinés fin décembre.
L’impression d’exister
Pour lui, peu de chances que le taux de vaccination en Guadeloupe rejoigne bientôt celui de l’Hexagone. « Les non-vaccinés ont des raisons objectives et subjectives de ne pas se vacciner« , a-t-il confié. Les objectives ? Ce sont les effets secondaires, plus l’attente que le vaccin soit au point, en 2023. Les subjectives, c’est le refus d’obéir aux « ordres » de Macron et le précédent du chlordécone. Sans compter une troisième : face aux sentiments de déclassement et de manque d’avenir, lié au fait qu’il y avait hier plus de Guadeloupéens aux postes de responsabilité en Guadeloupe (…). « En ne se faisant pas vacciner, les gens ont l’impression de résister, d’exister « .
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