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L’immigration en question

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Immigration. Voilà un mot qui s’invite régulièrement aux journaux télévisés, dans les colonnes des journaux, mot qui fait débat et hante les esprits de façon de plus en plus insistante depuis une trentaine d’années. Toutefois, s’il est vrai, que le phénomène de l’immigration avec ses phobies, ses peurs et ses anathèmes extrêmes s’est brutalement accéléré depuis trois décennies, bien relayé par la profusion des moyens de communication de plus en plus performants, la migration des populations est une vieille histoire qui remonte aux origines de l’humanité. D’ailleurs on voit mal comment l’homme aurait conquis la planète entière s’il ne s’était déplacé. Tout cela pour dire que les mouvements de population, il y en a toujours eu, et il y en aura encore. Ils auront tantôt des conséquences dramatiques : génocides, massacres, colonisations. Tantôt ils auront des effets heureux : échanges, brassages culturels ou civilisationnels fructueux. En réalité, pour être tout-à-fait vrai, souvent les résultats oscillent entre les deux pôles : négatif et positif. Cela dit, au fil des siècles la donne n’a cessé de changer. Avec plus de 7 milliards d’habitants, la planète n’est plus la même et surtout certaines régions plus riches, plus développées que d’autres, offrent des perspectives de vie plus agréables. Par ailleurs, la colonisation a préparé l’immigration massive des colonisés, vers les pays colonisateurs. Aujourd’hui, ces pays, anciens colonisateurs crient à l’overdose. Et le problème est loin d’être simple. En Guadeloupe, où chacun pénètre comme dans du beurre se pose aussi le problème de l’immigration. Quelle politique adopter ? Comment lutter contre l’immigration clandestine ? Avec quels moyens ? Pour répondre de façon rationnelle à ces questions il faut d’abord exposer un certain nombre d’évidences. Primo il ne s’agit pas de fermer de façon hermétique nos frontières. D’abord parce que c’est matériellement impossible. Ensuite parce qu’un certain niveau d’immigration permet un dynamisme démographique surtout en l’état actuel du vieillissement et du solde bientôt négatif de notre population. Cette réalité ne doit pas cependant occulter une autre. La communauté étrangère la plus importante en Guadeloupe est la communauté haïtienne. Normal, les Haïtiens sont francophones et surtout, ils sont près de 10 millions. La Guadeloupe -avec la Guyane- est certainement le pays le plus facilement accessible dans toute cette zone géographique. 1% seulement de la population haïtienne immigrée en Guadeloupe représenterait une communauté de 100 000 habitants. A dire vrai, rien d’impossible si l’on en croit les chiffres de l’immigration clandestine avancés par les uns et les autres. Remarquez, rien d’abominable non plus. Encore faut-il le savoir et surtout avoir décidé de l’assumer. Par ailleurs, il ne s’agit pas non plus de stigmatiser une population qui fuit la misère. Cependant, il faut établir des règles claires et les faire respecter. Des ressortissants haïtiens qui envahissent le tarmac de l’aéroport Pôle Caraïbe pour empêcher que l’un des leurs en situation irrégulière ne soit reconduit dans son pays, est inadmissible. On ne voit cela dans aucun pays au monde, y compris dans ceux qui comme les Etats-Unis se targuent d’être les plus démocratiques.

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