Le retour des restrictions

Après avoir longtemps été épargnée par une prolifération excessive du covid-19 et bénéficié de mesures restrictives de liberté somme toutes assez légères, voilà la Guadeloupe confrontée à un sérieux tour de vis. De quoi éveiller en nous la crainte d’un retour à une période faite de contraintes difficiles. Le préfet Alexandre Rochatte a annoncé qu’à partir de samedi 17 avril et ce jusqu’au dimanche 9 mai prochain, le couvre-feu sera avancé à 19 heures contre 22 heures actuellement, jusqu’à 5 heures du matin. Les restaurants fermeront le soir à l’heure du couvre-feu. Les cinémas et les musées baissent le rideau. Tour de vis aussi pour les établissements qui reçoivent du public. Ainsi, les centres commerciaux devront accueillir moins de monde. Plus grave, les élèves des collèges et des lycées seront eux aussi concernés par ces mesures. Ils devront alterner travail dans l’établissement en présence de leurs professeurs et travail réputé à distance via internet. Une situation redoutée par les parents d’élèves. L’expérience du confinement en 2020 n’a pas été positive. Nombre d’élèves ont décroché pendant tout un trimestre. Le préfet a indiqué que si la situation épidémique ne s’améliorait pas, les mesures administratives pourraient être encore renforcées. Elles concerneront les restaurants qui devront fermer à l’heure des déjeuners et les galeries commerciales qui elles n’ouvriront pas. Alexandre Rochatte, n’a pas écarté un possible confinement. Selon l’Agence régionale de santé, après une période de relative stabilité, le nombre de cas de coronavirus a beaucoup augmenté depuis le début du mois d’avril. Du 5 au 11 de ce mois, le bond est de 41,7 %. Les responsables sanitaires l’explique par un relâchement qu’ils auraient observé pendant les fêtes de Pâques. Une situation qui pourrait mettre à rude épreuve la capacité d’accueil des malades au CHU. Décidément, l’épidémie liée au coronavirus n’a pas fini de perturber le quotidien des hommes où qu’ils soient. Personne n’est à l’abri. Lorsque le virus flambe à quelque endroit que ce soit, toute la planète est concernée. De fait, tant qu’il y aura une région concernée par ce virus, il ne sera pas vaincu. C’est peut-être la principale leçon à tirer de son évolution en zigzag de par le monde.