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La chaudière continue à chauffer

La grande majorité des syndicats de l’Hexagone, les Gilets jaunes, les étudiants, le personnel hospitalier appellent à la grève, le 5 décembre prochain. Le pays est dans une situation compliquée. Elle risque de devenir inextricable. Outre la réforme des retraites qui mobilise surtout les cheminots, les différentes catégories socio-économiques qui ont l’intention de battre le pavé ont de bonnes raisons d’être en colère. Au premier rang, le personnel hospitalier et l’hôpital public qui n’en peuvent mais, à qui pourtant le gouvernement a consacré un milliard et demi d’euros. Insuffisant ont répondu la quasi-totalité des représentants du secteur. Viennent ensuite les Gilets jaunes. Ils se sont raccrochés au wagon. Histoire de faire à nouveau nombre dans les rues. L’ennui c’est que le gouvernement n’a plus de marge de manœuvre. Après avoir lâché du lest afin d’apaiser la colère des Gilets jaunes, il ne lui reste plus financièrement beaucoup de grains à moudre. La France vient d’ailleurs de se faire rappeler à l’ordre. Pierre Moscovici, le commissaire européen l’a mise en garde contre un « risque de non-conformité » en ce qui concerne son budget.

Résultats, le gouvernement est obligé de s’arc-bouter et d’espérer que l’orage passera le plus vite possible. Le contraste est saisissant entre une France hexagonale socialement sur le qui-vive et une Guadeloupe que rien ne perturbe. Un peu comme si tout allait pour le mieux sous le soleil. Et pourtant, les sujets qui fâchent ne manquent pas. Outre le secteur hospitalier et la réforme des retraites qui concernent la France entière, il y a surtout ce dossier de l’eau qui n’en finit plus de faire des nœuds partout. Depuis quelques jours, l’État semble avoir adopté la posture d’observateur. Ses représentants regardent l’évolution des choses. Mais le statu quo ou le sur place ne fera qu’empirer la situation. L’approche des élections municipales risque de complexifier encore davantage le problème. La Guadeloupe ne marche pas au diapason avec l’Hexagone en matière d’agitation sociale. La Guadeloupe n’a peut-être pas coché le 5 décembre à son calendrier social. Mais c’est sûr, la chaudière continue à chauffer.

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