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Les municipales prélude aux régionales

Une élection peut en cacher une autre. Même si elles usent de ressorts spécifiques, les municipales pourraient bien donner quelques indications sur les régionales à venir. Certes, l’éventualité qu’elles soient reportées après l’élection présidentielle qui aura lieu en 2021 ne peut être écartée. C’est le vœu du chef de l’État qui sous couvert de relance de l’économie et du rôle qu’il entend y voir jouer les Régions, cherche à convaincre les présidents de régions du bien-fondé d’un report. Pas sûr toutefois que cela soit si simple. Certains présidents de Région annoncés comme d’éventuels candidats à la présidentielle sont déjà vent debout contre tout report des régionales. Valérie Pécresse et Xavier Bertrand par exemple ont évoqué le respect des électeurs. Ils prônent le maintien du calendrier. En attendant, report ou pas, les résultats de ce second tour des Municipales en Guadeloupe donneront quelques indications sur l’humeur de l’électorat en vue des prochaines régionales où on s’active déjà en coulisse. Les résultats des votes à Pointe-à-Pitre, Capesterre-Belle-Eau, Saint-François, Saint-Louis-de-Marie-Galante, Baillif, Vieux Habitants, Morne-à-l’Eau seront examinés à la loupe. Le GUSR pourra évaluer son poids politique dans des localités où il est à la conquête. S’il obtient de bons scores, le GUSR pourra considérer qu’il en est le seul bénéficiaire. De quoi lui donner des idées pour les prochaines régionales. Jusqu’à préparer un candidat GUSR. En cas de franc succès du parti de Guy Losbar, Ary Chalus peut considérer aussi qu’il est la pierre angulaire qui fédère tous ces candidats, que tout succès de ce camp est celui de la majorité régionale. Le PS lui aussi joue gros. Il s’en est bien sorti au premier tour. S’il confirme, il pourra nourrir des projets de conquête. À condition de s’entendre très vite sur le candidat idoine. Si le calendrier électoral est respecté, il ne reste que huit mois pour faire campagne. On prête aussi à Max Mathiasin l’ambition de conquérir la Région. Le député de la troisième circonscription soigne sa communication et attend. Quant à Éric Jalton, la question est de savoir s’il se cantonne au rôle de faiseur de rois comme le fut feu son père Frédéric, ou s’il tente l’aventure.

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