Sarkozy supplante la coupe du monde

Curieuse année 2014 où les dossiers les plus chauds explosent brutalement à tous les étages, à une période pourtant où on parle plutôt vacances. Vrai. Habituellement, à pareille période de l’année, l’actualité marque une trêve. Les journaux confrontés à une pénurie d’informations ressortent leurs vieux marronniers. Cela va des régimes miracles d’amaigrissement, aux destinations vacances. Cela dit, les grands événements sportifs, programmés entre juillet et août viennent utilement à la rescousse. Ce sont surtout les chaines de télévision et les radios qui en tirent profit. Wimbledon, Tour de France, puis celui de Martinique ensuite Tour cycliste de Guadeloupe. De quoi meubler avantageusement l’antenne, puisque l’audience est au rendez-vous. De ce point de vue, cette année 2014 est particulièrement bénie. En ce moment la coupe du monde de football bat son plein au Brésil…et dans tous les salons, bars et restaurants aussi. Et quelle coupe du monde ! Un niveau de jeu exceptionnel étalé dans des matches dont on pourrait soupçonner qu’Hitchcock en soit le scénariste. Pourtant, l’actualité politique, économique et sociale, n’a pas chômé. Le plus gros coup de tonnerre qui a supplanté toutes les Unes de la coupe du monde c’est la garde à vue et la mise en examen de Nicolas Sarkozy. Pour nous garder plus en haleine, l’ancien Président de la République a remis dans la foulée, une couche en venant donner sa vérité au 20 heures de TF1. Il y aurait beaucoup à dire sur cette affaire. Aussi bien à ceux qui estiment que la garde à vue est une procédure normale et qui n’y voient aucun excès. Même si elle peut se révéler inutile. Ce sont souvent ces mêmes partisans de cette fameuse tolérance zéro qui trouvent scandaleux que la méthode soit appliquée à Nicolas Sarkozy. Je n’approuve pas que Nicolas Sarkozy ait été mis en garde à vue. Les juges auraient très bien pu le convoquer. Pas parce que c’est Nicolas Sarkozy et qu’il est un ancien Président de la République. Cela ne lui donne aucun droit supplémentaire ni aucun égard particulier. Mais parce que pour tout justiciable qui n’est pas un criminel avéré, le procédé est dégradant, humiliant. Pour le reste on connait la personnalité de Nicolas Sarkozy entre excès, aplomb et égocentrisme, cela ne pouvait déboucher que sur une mise en cause de l’impartialité des magistrats en général et d’une des juges d’instruction en particulier qui l’a interrogé et mis en examen. Mais l’affaire Sarkozy n’épuise pas toute l’actualité. Surtout pour ce qui nous concerne en Guadeloupe. Ainsi le problème de l’eau n’a pas fini de nous éclabousser. Il alimentera la chronique pendant toutes ces vacances C’est ainsi lorsqu’il s’agit de fric et de pouvoir. Reste également la question de l’université des Antilles qui ne pourra fonctionner que si les deux pôles Guadeloupe et Martinique obtiennent une véritable autonomie financière et administrative. Victorin Lurel a pris l’initiative de réunir les exécutifs des quatre collectivités concernées : Conseil général Guadeloupe et Conseil Général Martinique, Conseil régional Guadeloupe et Conseil régional Martinique. Que va-t-il sortir de cette rencontre ? Wait and see ! Mais le feuilleton continue.