C’est l’ensemble des acteurs de l’histoire et de la mémoire de l’esclavage qui ont rendu hommage au grand historien de la Révolution française et de l’histoire de l’esclavage qu’était Marcel Dorigny. L’historien, professeur émérite à l’université Paris VIII, est mort ce jeudi 23 septembre à l’âge de 73 ans. Il est l’auteur de nombreux ouvrages qui sont aujourd’hui des classiques. En 2018, il publie un “Que sais-je?” intitulé “Les Abolitions de l’esclavage” publié aux Puf, ouvrage de référence où il s’efforce de présenter le plus clairement et brièvement possible les combats et les évènements qui ont abouti à l’abolition de l’esclavage dans les colonies des principales puissances européennes. En 2006, il sortait un autre volume de référence : “Atlas des esclavages : traites, sociétés coloniales, abolitions de l’Antiquité à nos jours” aux éditions Autrement. Un livre didactique illustré de nombreuses cartes pour mieux comprendre cette histoire. Ses recherches l’ont fréquemment amené à collaborer sur des projets scientifiques avec l’université des Antilles. Ses nombreux travaux ont permis d’éclairer le rôle des mouvements abolitionnistes dans l’histoire de l’esclavage. Il a également fait partie du premier Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage et collaborait avec son héritière la Fondation pour la mémoire de l’esclavage (Fme). L’historien laisse un vaste héritage dans son champ d’études. Pour Jean-Marc Ayrault, président de la Fme, “il fait partie de ceux qui depuis plus de trente ans ont aidé à faire connaître l’histoire de l’esclavage dans l’espace français”.
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