Le PS va élire son secrétaire fédéral dans une ambiance morose. Écarté de la présidence des collectivités majeures et des communautés d’agglomération, le parti est au plus bas.
Georges Hermin, Eddy-Edouard Zelbin tous deux de la section socialiste de Morne-à-l’Eau, Jacques Marie-Claire et Olivier Nicolas sont les quatre candidats à l’élection du premier secrétaire de la Fédération socialiste de Guadeloupe le 6 octobre. Georges Hermin et Jacques Marie-Claire sont conseillers municipaux dans l’opposition respectivement à Morne-à-l’Eau et Port-Louis. Olivier Nicolas a été directeur de la communication en Région et au ministère des Outre-mer sous Victorin Lurel et directeur de cabinet au Département sous la présidence de Josette Borel-Lincertin. En débâcle face au GUSR qui préside la Région, le Département, trois des quatre communautés d’agglomération, le parti socialiste a perdu son lustre d’antan. Avec 215 voix en sa faveur, contre 39 pour Medhy Keita et 34 pour José Ludger, Hilaire Brudey maire de Terre-de-Haut accédait en 2018 à un second mandat. Il laisse une fédération du parti socialiste inaudible. Victorin Lurel avait endossé en 2003 les habits du défenseur du non au changement institutionnel, se rangeant ainsi au diapason des 72,98 % de l’électorat local. L’ancien ministre semble avoir évolué. Il se dit désormais favorable à une évolution institutionnelle du statut local. Pas sûr que la population ait suivi la même trajectoire.
Du pain sur la planche
La question institutionnelle est systématiquement reléguée au dernier rang des préoccupations des Guadeloupéens dans les différents sondages de Qualistat. Les partisans du statu quo sont aujourd’hui orphelins. Le PS n’est plus sa boussole. L’absence de figures publiques fortes au sein du parti à la suite de l’éviction de Victorin Lurel du paysage exécutif local explique aussi le déclin du PS. Aucun maire socialiste n’a fait briller son parti dans sa commune lors des derniers scrutins des régionales et départementales de juin 2021. Les enjeux ne manquent pourtant pas. La France vit au rythme de la campagne présidentielle. Le racisme et l’immigration sont intronisés sujets majeurs du scrutin. Autoproclamé candidat crédible, Éric Zemmour qui a déjà commencé à occuper les écrans et les esprits renforce les idées extrémistes tandis que le parti socialiste cherche à éviter de disparaître du paysage politique français. Quel qu’il soit, le prochain secrétaire de la fédération du parti socialiste aura du pain sur la planche.
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