Je sais. Le monde est toujours en ébullition. Le conflit israélo-palestinien atteint des sommets dans le carnage des morts qui s’amoncellent au fil des jours dans la bande de Gaza. Je sais aussi que plus personne ne se démène vraiment pour mettre fin à ce massacre. Je sais surtout ce que cela signifie. C’est la condamnation à mort des habitants de Gaza. Et beaucoup voudraient bien pouvoir, la conscience tranquille, dire amen ! Soit. Mais chacun aura pris son parti. L’autre conflit qui agite le monde est toujours aussi âpre. Les Européens et les États-Unis viennent de donner un tour de vis supplémentaire dans les sanctions qui affectent désormais la Russie. Pas sûr qu’un Poutine acculé reste les bras croisés. De quoi craindre encore un peu plus pour l’avenir de paix qu’on espère entre les Nations. Je sais également que la politique nationale, en dépit de l’époque propice aux vacances et au farniente, n’observe aucune trêve. Nicolas Sarkozy, à ce que rapportent tous les journaux de France et de Navarre, prépare activement son retour officiel sur une scène politique, qu’il n’a pourtant jamais vraiment laissée. François Hollande lui, exploite le moindre événement pour tenter de conjurer le désamour des Français. Les seconds couteaux qui sont dans leur sillage ou plutôt qui se réclament du camp de ces deux cadors restent en embuscade. Ce qui ne veut nullement dire que leurs couteaux – fussent-ils seconds — sont rangés. Ce qu’on observe au niveau national est tout aussi valable à l’échelle locale. Tout le monde est à la manœuvre. À plus d’un an de l’échéance, la bataille pour la future élection régionale est déjà enclenchée. Chaque geste, chaque acte, chaque mot vaut son pesant politique. C’est dire à quel point la communication peut être primordiale. Elle peut même se révéler essentielle. À condition toutefois, qu’elle ait un objet. Dans le cas contraire, elle peut se révéler dévastatrice. Bref, l’heure n’est pas à la trêve et à l’assoupissement des esprits. Bien au contraire, tout le monde est à cran. Et pourtant, en ce début de mois d’août, on voudrait bien décrocher un peu, flâner, un peu comme Mélenchon, lâcher prise. C’est tout de même la période des vacances… L’ennui c’est que mis à part les compétitions sportives, rien ne vient le rappeler. Et encore, sans vouloir augurer en rien le prochain Tour cycliste de Guadeloupe, les événements sportifs ne nous ont pas rassasiés en émotion. Le Brésil ne nous a pas fait rêver et la France ne nous a donné que de faux espoirs. Quant au Tour de France, en dépit de la performance des Français dans la grande boucle – mais ceci n’explique-t-il pas cela ? – en l’absence de Christopher Frome, d’Alberto Contador et de quelques autres, tous victimes d’abandons, le sacre de Vicenzo Nibali ressemble davantage à un pétard mouillé qu’à un feu d’artifice. Pas vraiment de quoi nous faire rêver à bon compte ! Et puis il manque quelques ingrédients propres à cette époque de l’année. C’est quoi le tube des vacances ? Qu’est-ce qu’on chante cette année ? Qu’est-ce qu’on matraque sur les radios et en boîte de nuit ? Quelle est la nouvelle danse à la mode ? Rien. La politique occupe déjà tout le terrain mais s’il manque de surcroît, les principaux accessoires d’une ambiance de vacances, comment voulez-vous qu’elle flotte dans l’air ?
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