Accueil Pouvoir Opinion Éditorial C’est toujours l’impérialisme américain !

C’est toujours l’impérialisme américain !

Deux conflits importants agitent aujourd’hui le monde. Le premier met aux prises d’un côté, le pouvoir ukrainien soutenu par l’Europe, les États-Unis, et plus globalement le monde occidental, et de l’autre, les séparatistes ukrainiens et la Russie, censés les soutenir, voire les manipuler. Ce conflit s’est encore envenimé avec l’explosion en plein vol d’un avion de la Malaysia Airlines avec 298 personnes à son bord. Les médias de façon unanime ou presque, ont déjà désigné qui dans cette histoire sont les bons. Ce sont bien sûr les gentils occidentaux. Sans coup férir, ce sont les Russes et les séparatistes les méchants. Soit. Loin de moi l’idée d’entrer dans ce débat abscons. Je ferai simplement remarquer que peu de gens évoquent les intérêts géostratégiques qui se jouent dans cette région du monde. Intérêts surtout pour les États-Unis qui font tout pour garder leur ascendance sur le reste du monde, alors que leur déclin économique est largement engagé. Utilisant à fond les circonstances, les États-Unis intiment maintenant l’ordre à la France de ne pas livrer les fameux Mistral, bateaux de guerre commandés par la Russie. David Cameron le Premier ministre anglais particulièrement discipliné lui emboîte allègrement le pas. Rien d’étonnant ! Il faudrait peut-être demander à David Cameron de refuser les capitaux des oligarques russes qui sont investis à La City et qui donnent un bel élan à la bourse londonienne. Et aux Allemands, un peu moins vindicatifs mais qui n’en pensent pas moins, il faudrait leur demander aussi de renoncer au gaz russe. Mais la pression exercée par Washington sur la France a des visées encore plus larges. Si la France n’honore pas le contrat sur les Mistrals, elle aura du mal à faire aboutir celui bien plus juteux qui porte sur les Mirages avec l’Inde. Un contrat presque conclu mais qu’Anglais et Américains cherchent encore à torpiller. Il est bien dommage de constater que l’économie des pays, leurs profits, le résultat de leur balance commerciale reposent sur l’industrie de l’armement, mais il ne faut pas être naïf, Américains, Anglais, mais aussi Russes et Chinois s’en donnent à cœur joie. À l’heure où l’économie française patauge, la France a-t-elle les moyens de renoncer à vendre ses Mistrals ? Certes non. François Hollande suffisamment finaud et louvoyant comme à son habitude, n’obtempérera certainement pas. Mais cela change tout de même d’un de Gaulle qui aurait sûrement envoyé paître publiquement Barack Obama. Et puisque nous en sommes à Barack Obama parlons-en, et du coup, du second conflit qui se déroule au Moyen-Orient. Celui qui oppose depuis plus de cinquante ans Palestiniens et Israéliens. Pour le règlement, ou tout au moins une avancée dans ce conflit, on avait tant espéré de Barack Obama, surtout après son discours du Caire. Aujourd’hui rien, niet, nada… On a même l’impression qu’Israël est aujourd’hui plus qu’autrefois assuré d’avoir un blanc-seing total pour agir. C’est sûrement sur ce chapitre de sa politique, que Barack Obama est le plus décevant pour tous les non Américains qui ont salué son élection. Ils n’avaient pas encore compris qu’avant d’être noir Barack Obama est d’abord Américain. Ça change tout.

Poster un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.