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Des vacances très politiques

Comme chaque année à pareille époque, les uns ont élaboré des projets de vacances, les autres sont déjà partis dans des ailleurs dont ils ont longtemps rêvé. Et tout le monde ou presque a adopté le mode décompression. Sauf que cette année 2017 est singulière. Juillet et août ont beau être des mois de relâche, difficile cette fois de se couper de l’actualité. D’autant que cette année, elle n’est pas que sportive. Même si le Tour de France cycliste, le tournoi de tennis de Roland Garros, et bientôt le Tour cycliste de Guadeloupe font toujours recette, chacun sait que c’est dès maintenant que nos dirigeants locaux ou nationaux travaillent à prendre des décisions politiques qui vont d’une manière ou l’autre interférer sur notre quotidien. En Guadeloupe, c’est la formation qui occupe les esprits de nos dirigeants. Avec raison. Le sujet est d’une importance majeure. Il concerne en priorité la cohorte de jeunes à la recherche d’un emploi qu’ils n’obtiennent pas. Souvent, faute de n’avoir jamais été formés à quoi que ce soit.

Beaucoup d’argent a été consacré à la formation. En retour les résultats obtenus sont bien maigres. Peut-être parce que jusqu’ici nos dirigeants se sont surtout focalisés sur les entités qu’ils ont créées. En revanche, ils ont été moins attentifs aux résultats qu’elles pouvaient engendrer et aux méthodes employées qui les rendraient efficaces. La décision de la cour d’appel administrative de Bordeaux qui met dans le vent Guadeloupe formation a de surcroît complexifié l’affaire. Les élus du conseil régional et le président Chalus sont confrontés à une vraie difficulté. Ils sont tout de même tenus de trouver la solution idoine. Gouverner c’est décider.

Au niveau national, l’activité n’a pas faibli non plus. Gouvernement, Assemblée nationale et Sénat sont en plein mois de juillet à pied d’œuvre. Le mois d’août est lui aussi promis à une belle animation. En moins de deux mois, la loi sur la moralisation de la vie publique a été adoptée. Même le Sénat à majorité de droite y a mis du sien. L’autre loi qui fait couler beaucoup d’encre et qui fait hurler Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis c’est celle qui entend réformer le Code du travail. Là encore, les choses seront rondement menées, puisqu’Emmanuel Macron a décidé de légiférer par voie d’ordonnance.

La politique connaît une intensité rarement enregistrée à pareille époque de l’année. Emmanuel Macron continue à donner le la. Il a occupé la scène en convoquant le Congrès au grand dam de l’opposition de droite, des Insoumis et du Front national. Le chef de l’État y a prononcé un discours qui selon ses thuriféraires était destiné à fixer le cap. À part cela, le président de la République est encore au centre de tout. En peu de jours : Trump, Netanyaou, Merkel. À qui le tour ?

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