Fuitée sur la toile de manière confidentielle en 2002 puis supposément révélée il y a quatre ans massivement par le biais des célébrités, l’existence des Illuminati n’a pas été prouvée de manière concrète.
Voilà ce que l’on sait. Les enjeux des arcanes de la finance mondiale et des rencontres intergouvernementales ne sont jamais dévoilés. La communication de ce type de rencontre est extrêmement contrôlée et il est clair que l’information est derrière la poignée de main et les discours officiels. On sait aussi que la version officielle de certains événements graves peut parfois être remise en question. Il est aussi clair que les accointances entre média et pouvoir sont devenues un symptôme de notre temps. Indubitablement, les sociétés secrètes – aux desseins plus ou moins sombres – aussi ont été légion dans l’histoire de l’humanité. Bref, pour aller plus vite, le secret a toujours fait office de mot magique pour attiser la curiosité de la foule qui croit que, de toute manière, quelque chose lui a été occulté. On ne compte plus les ouvrages de fiction dont l’histoire repose sur le complot et la dissimulation. Psychologiquement, quoi de plus stimulant que la découverte d’une conspiration ? Dès lors, on peut comprendre pour quoi, les Illuminati sont l’objet de tant de passions. D’autant qu’il est question ici d’un complot d’envergure mondiale qui fait de chaque humain la marionnette des grands de ce monde. Ils contrôleraient tout de ce qui a été connu ou sera connu à l’avenir, et colonisent allègrement les repères de la société allant de la musique, au cinéma, jusqu’à la mode des adolescents. En somme des hommes qui s’amusent à jouer à Dieu… ou à Satan.
Aux origines
Une fois cela posé. A-t-on raison de s’en inquiéter, d’autant que rien de valable, tangible, concret n’a jamais été découvert, en dehors de la manipulation supposée de logos d’entreprises ou la dissection de l’esthétique de clips vidéo tels que ceux de Rihanna, Beyoncé ou Lady Gaga ? Ce qui est sûr, c’est que le lien avec la Franc-maçonnerie a été historiquement établi. Selon les travaux présentés par les historiens, notamment Arnaud de l’Estoile et Bernard Fontaine dans l’ouvrage » Les Illuminati, l’histoire secrète du monde et le Nouvel Ordre Mondial » (Éditions J’ai Lu) qui se sont penchés sur la question, les Illuminati descendent de l’Illumininisme, un mouvement religieux et philosophique » fondé sur la croyance intérieure, prônant ainsi l’intériorité de la quête mystique, directement inspirée par Dieu « . Ce mouvement qui a eu cours entre 1770 et 1820 a été violemment combattu. Certains codes coïncident avec la description contemporaine que l’on fait des Illuminati. Le mouvement de jadis est basé sur une très forte pratique ésotérique de la religion catholique et non du judaïsme dont on parle maintenant. Ensuite, ils ont déjà une vraie culture du secret et se détachent très rapidement de la foi professée dans les Églises. Contrairement aux Illuminati contemporains qui contrôleraient les instances politiques Les Illuminés du 17ème siècle sont constamment en opposition avec les pouvoirs religieux et politiques. Leurs ennemis furent nombreux et » entretinrent volontairement une confusion entre les divers doctrines de l’Illuminisme » formant ainsi dans l’imaginaire une seule société secrète qui traverse les époques. Mais les sources sont unanimes, le mouvement aurait été régulièrement dissout et ne correspond plus à rien. Alors d’où vient tant de passion ?
Le nouvel ordre mondial : un concept géopolitique
Né de l’immédiat après-guerre froide, le nouvel ordre mondial désigne l’alignement idéologique et politique des gouvernements et organismes mondiaux vers une certaine uni polarité, incarnée par les États-Unis. Le terme est employé publiquement pour la première fois par Georges W Bush le 11 septembre 1990. Celui qui est alors président américain estime que le monde est entré et doit rester dans un » nouvel ordre mondial « , fondé sur le multilatéralisme et la gouvernance de l’ONU. » Nous nous trouvons aujourd’hui à un moment exceptionnel et extraordinaire. La crise dans le golfe Persique, malgré sa gravité, offre une occasion rare pour s’orienter vers une période historique de coopération. De cette période difficile, notre cinquième objectif, un nouvel ordre mondial, peut voir le jour : une nouvelle ère, moins menacée par la terreur, plus forte dans la recherche de la justice et plus sûre dans la quête de la paix. » Une mondialisation économique L’expression s’inscrit alors dans la lignée des formules exprimant l’idée de nouveauté dans la diplomatie américaine, tout comme « la nouvelle donne » en 1932 ou la « nouvelle frontière en 1960 « . En réalité, le » nouvel ordre mondial « renvoie à l’expansion de la démocratie et de l’économie de marché, autant de concepts qui ont définit le modèle américain durant la guerre froide. L’idée est donc d’arriver à une mondialisation économique, dominée par la pensée unique libérale, selon laquelle l’économie l’emporte sur la politique. Pour certains, le nouvel ordre mondial pourrait réformer les pays démocratiques en des régimes totalitaires, puisque la finance mondiale serait alors aux mains des élites dirigeantes et de la franc-maçonnerie.

« Nous ne savons que ce qu’ils veulent qu’on sache »

Henri Makow
Henri Makow : Nous avons l’impression que le voile est levé, mais c’est faux. Le grand public ne sait que ce qu’ils veulent bien qu’il sache. Resituons les choses. À juste titre, il y a eu une confusion entre les Franc-maçons et les Illuminati, qui a poussé les gens à croire que c’était deux choses différentes. C’est faux. Les recherches que j’ai menées, indiquent que les Illuminati sont en réalité, une société secrète qui agit au cœur même de la franc-maçonnerie. Cela ne concerne pas les nouveaux arrivés, mais des maçons ayant franchi tous les échelons au sein de la franc-maçonnerie, qui ont désormais une dimension supranationale. Avec eux, il n’est plus question de loges. Ils ont aussi passé tous les échelons de la société. Ce sont tous des gens de pouvoir politique, mais surtout économique. Pour ce qui est de l’idéologie, ils obéissent aux lois de leur cercle. On sait que ce cercle, pratique des rituels occultes basés sur la Kabbale dans laquelle le chaos et la destruction sont les précurseurs du changement. En clair, ceux qui en parlent de manière lapidaire décrivent une croyance selon laquelle des morceaux du » Créateur » sont piégés dans les corps humains. Seul le chaos et la destruction du monde tel que nous le connaissons pourront le libérer. En un sens nous serions tous Yahvé. Mieux, la délimitation spatiale de la planète Terre est une sorte de quarantaine dans laquelle nous sommes tous piégés en attendant quelque chose de plus grand. Voilà pour la partie dogmatique du nouvel ordre mondial. Ce que je viens de vous de dire fait partie d’un occultisme qu’ils aiment choyer et cultiver. On y croit ou pas, chacun est libre de se forger une idée en procédant à des recherches historiques. Toutefois, ce sont des idées que l’on distille sous des formes diverses dans la société.
Le Courrier de Guadeloupe : Si on parle de société secrète au cœur même de la Franc-maçonnerie, a-t-on une idée de son organisation. Peut-on établir un organigramme ?
Selon les quelques informations des sources que j’ai réussi à interroger, on parle d’une structure en cercles concentriques. En bas de l’échelle, sur le plan local, on a ce qu’on appelle des cellules locales ou encore des » groupements familiaux « . Leur taille varierait de cinq à trente membres en fonction de la taille de la ville dans laquelle ils évoluent. Chaque cellule locale a son propre conseil composé de dirigeants locaux qui par la suite représentent six disciplines d’apprentissage. Au-dessus d’eux il y a un haut prêtre ou une grande prêtresse de l’ordre qui sert la cellule locale. L’échelon régional rassemble les leaders de chaque cellule locale, de même l’échelon national regroupe tous les leaders régionaux. Toujours selon ma source, au-dessus de tous ces organismes, on trouve le conseil suprême mondial qui regroupe tous les leaders nationaux en représentation de leurs pays respectifs. Quand j’ai demandé à mon contact si on trouvait un échelon au-dessus de ce conseil suprême, il m’a clairement fait comprendre que répondre à cette question serait violé le secret qu’il a promis de protéger. Mais il m’a laissé entendre que tout ce qui se situait au-dessus de l’échelon mondial évoluait sous le nom de code » Les mains cachées « .
Certes, mais ces » mains cachées » que manipulent-elles exactement ? Le peuple, la politique, l’économie, la culture ?
J’en suis venu à la conclusion que ces » mains cachées » avaient à cœur de faire en sorte que rien ne leur échappe. Aucun aspect de la vie politique, économique, culturelle, privée de chaque humain ne peut leur échapper. J’ai autrefois eu un début d’explication qui m’a paru vertigineux. Selon cet argumentaire, les Illuminati créent volontairement la guerre, la haine, l’avarice, l’asservissement, le génocide, la torture, la dépravation morale, la prostitution, la drogue, et toute autre forme de mal ou de vice. Mieux. Pour le propre bien de l’humanité. Ces mauvaises choses seraient génératrices d’outils et la façon dont les humains ont d’y réagir est décisive. C’est le meilleur moyen d’exercer réellement son libre arbitre. Si on comprend ça, alors on comprend les règles du jeu. Il y aurait donc dans un tel discours, une obligation à être négatif. Là où clairement, ce discours devient pervers et me fait tilter, c’est qu’en plus, cette obligation de négativité est contre-nature pour eux qui pensent toujours être des êtres de Lumière, même si c’est un plaisir de jouer le rôle qu’ils jouent face à l’humanité, créer la négativité s’avère être un exercice difficile. Une telle prise de position est hallucinante.
Est-ce de là que viennent les accusations de satanisme ?
Mais leur discours, si on se place d’un point de vue religieux, est satanique. Car leur créateur est Lucifer, de la traduction latine, le » porteur de lumière « . Il rejette toute tentative à ramener cette notion sur un plan religieux. Ils réfutent toute référence au Diable. Pour eux, tout est une question de dimension de statut que l’on atteint. Une chose est sûre, l’évolution aurait atteint un stade tel que Lucifer sera devenu désormais égal voire même supérieur à Yahvé. Là encore, je le redis, on prend ou pas selon l’angle dans lequel on regarde ces déclarations.
Connaît-on mieux leurs méthodes de contrôle ?
Par quel moyen peut-on distiller une idéologie à grande échelle ? Les médias évidemment. Non seulement les médias sont un moyen de diffusion, mais aussi un moyen de manipulation. Cela permet le matraquage de mauvaises nouvelles, de mauvaises énergies, de mauvaises idées, permet de sexualiser la vie quotidienne. Le sexe et la luxure sont devenus monnaie courante, alors qu’avant ce n’était réservé qu’au domaine privé. Nous vivons cela comme une libération, mais l’est-ce réellement ? Je ne pense pas.
L’influence politique, géopolitique est-elle réelle ?
Très clairement oui. D’ailleurs l’une des six disciplines d’apprentissage concerne le gouvernement. Pour eux, la démocratie ne veut absolument rien dire. Les partis non plus ne sont qu’une vue de l’esprit, puisque peu importe la politique mise en œuvre, elle part de leur réunion, de leur réflexion avec la complicité des médias et des établissements financiers qui, au demeurant, je ne sais pas si vous l’avez remarqué, tiennent à la gorge tous les États du monde. Bien avant 2008, on parlait déjà d’un Obama, qui normalement devrait gagner les élections américaines. Démocrate, Républicains, Gauche, Droite ou tout autre forme d’organisation politique ne fait que cacher la vraie organisation qui peu importe le parti au pouvoir est finalement toujours la grande gagnante des élections.

Les Illuminati : une société secrète pas si secrète
En forme sur la toile
M. Zuckerberg PDG de Facebook 2010. Mark Zuckerberg a 26 ans lorsqu’il est invité à la conférence filmée du Wall Street Journal sur les nouvelles technologies, le WSJ.DLive. Les deux journalistes Kira Swisher et Walt Mossberg le placent rapidement dans une situation inconfortable. L’homme d’affaires, interrogé sur les intentions du réseau social qui manipule les données personnelles de millions de personnes, répond machinalement voire élude les questions. Transpirant à grosses gouttes, et de plus en plus mal à l’aise, il finit par enlever son hoodie (blouson à capuche) qui dévoile en fond un symbole inédit. « C’est le hoodie de notre entreprise, nous imprimons notre mission à l’intérieur : rendre le monde plus ouvert et plus connecté », explique M. Zuckerberg. « Oh mon Dieu, c’est comme un culte secret !, poursuit Kara Swisher. Regardez ça : flux, graphe, plate-forme, avec cet étrange symbole au milieu qui est sans doute destiné aux Illuminati ! » Lien que Mark Zuckerberg n’aura pas pris le temps de démentir. Le sujet Illuminati c’est plus de 12,7 millions de résultats pour une recherche sur Google, 12,3 millions pour une recherche sur Yahoo et 11,6 millions sur Bing. Evidemment relayés par les réseaux sociaux. Sur Twitter, plus d’une dizaine de comptes « Illuminati » parodiques ou conspirationnistes sont recensés et le hashtag est repris par les utilisateurs plusieurs fois par minute comme n’importe quel thème habituel, au point d’être dans les « Top tweets » lorsqu’une grosse actualité sur le sujet fait le buzz.

Des lignes et des lignes
La littérature est elle aussi impactée par la thématique Illuminati. Cette démocratisation du sujet a été amorcée par le best-seller « Anges et démons » de Dan Brown sorti en 2000. Plus récemment, en 2013 et depuis le début de l’année 2014, plusieurs publications se sont intéressées au sujet. Les deux plus remarquées restent les parutions des auteurs Beduneau, de l’Estoile, Fontaine, Nolane « Les Illuminati : l’histoire secrète du monde et le nouvel ordre mondial » ou encore des auteurs Giacometti et Ravenne « Le règne des Illuminati » qui s’est écoulé à 1,7 million d’exemplaires. Dans les média également le sujet est devenu monnaie courante. Un sondage Ipsos paru mi-juin dernier dans le Parisien et commandé par les auteurs Giacometti et Ravenne a révélé qu’un Français sur cinq croie en l’existence de la société secrète (quatre sur cinq n’y croient pas). Sondage qui a servi d’appui à nombre d’autres média pour évoquer le sujet : iTélé et France Télévisions ont repris l’information, tandis que RTL s’en est servi comme base pour un dossier spécial mené par Jacques Pradel dans la dernière de l’émission « L’heure du crime » diffusée au début de ce mois de juillet 2014.

Le rythme dans la peau
Côté showbiz, la chanteuse pop Lady Gaga s’est largement servie de la rumeur, jamais démentie et généreusement entretenue, de son appartenance à la société des Illuminati pour faire décoller sa carrière et a ouvert la voie à toute une série de personnalités qui auraient affiché les symboles dits Illuminati, pyramide, œil de la providence… La liste comprend entre autre le couple le plus puissant de l’industrie musicale Jay Z et Beyoncé, Rihanna, Madonna, Céline Dion et même Miley Cirus et Shakira. De quoi ratisser large, pour tous les goûts et dans les styles musicaux les plus populaires. Les Illuminati apparaissent également dans les paroles des chansons à l’instar de Stromae qui les évoque dans sa chanson « Bâtard » sur l’album Racine carrée : …Conspirationniste, illuminati, Mythomaniste ou vendu ?… De même, à son époque 2Pac en parlait dans son sixième et dernier album « The Don Killuminati : the 7 days theory ». Clin d’œil, simple coup de pub ou préparation psychologique ? La profusion de références sur le sujet Illuminati témoigne d’une certaine réalité dans les croyances publiques.

Le secret qui entretient le secret
Tant de zones sombres de l’Histoire restent inéclairées. Il y a tant d’événements politiques ou publics auxquels les média n’ont pas donné d’explications, alors que leur rôle consiste justement à tourner le regard du public en direction de ce qu’il ne devrait pas voir. Du moins, en direction de ce que le pouvoir veut lui cacher. Le sentiment d’être trompé, la défiance envers les grands de ce monde est profondément enracinée dans l’opinion publique. De sorte que lorsque des sources, qui se disent incorruptibles, vont, preuve à l’appui, pointer du doigt toutes ces incohérences, toutes ces zones d’ombre, l’homme le plus analytique au monde ne saurait y résister. Internet a donné une voix aux négationnistes de tous poils, aux paranoïaques de l’information qui affirment que le monde moderne n’est qu’une vaste duperie. Le goût croissant des journalistes pour l’information institutionnelle n’a pas arrangé les choses. Ces hommes attestent faire le travail que ne font plus les journalistes qui se sont consciemment ou non fait la voix docile des gouvernements. Les faits qu’ils relèvent, les complots qu’ils analysent, quand ils ne sont pas manifestement tirés par les cheveux, ont le mérite d’être confusants. L’homme qui sur Youtube, faisant référence au 11 septembre 2001, démontre point par point, aptitude en démolition faisant foi, qu’une Tour ayant reçu un gros impact en son sommet, ne peut s’écrouler aussi proprement sur ses fondations a un discours logique et bien rôdé. Il soutient que même si ces bases avaient été fragilisées, seuls les morceaux les plus endommagés se seraient écroulés, laissant une tour éventrée mais dont la base serait toujours érigée. Est-ce si dénué de sens ? De là à croire la thèse diffusée sur des blogs américains affirmant, vidéos de surveillance à l’appui, que c’est un vaste sacrifice humain, ordonné par la loge Illuminati au gouvernement américain, il y a un monde. Mais l’ennui avec le secret, c’est qu’il ouvre à l’imaginaire un monde de possibilités et faute d’être dévoilé, il se nourrit, s’entretient, se régénère, jusqu’à ce que la logique et les faits ne le mettent à l’épreuve.

Illuminaten
Symboles et significations
Le point au milieu d’un cercle
Plusieurs explications de cette iconographie circulent. Deux d’entre elles semblent plus crédibles. La première démontre que c’est l’allégorie de l’importance du sexe dans l’ésotérisme illuminati. Ce serait l’imagerie simplifiée d’un rapport sexuel. Soit un pénis dans un vagin. La seconde évoque une simplification graphique de l’œil, fameux symbole maçonnique. Certains voient son évocation dans le logo du navigateur Google Chrome.

Le croissant de lune
Son rôle consiste justement à tourner le regard du public en direction de ce qu’il ne devrait pas voir. Du moins, en direction de ce que le pouvoir veut lui cacher. Le sentiment d’être trompé, la défiance envers les grands de ce monde est profondément enracinée dans l’opinion publique. De sorte que lorsque des sources, qui se disent incorruptibles, vont, preuve à l’appui, pointer du doigt toutes ces incohérences, toutes ces zones d’ombre, l’homme le plus analytique au monde ne saurait y résister. Internet a donné une voix aux négationnistes de tous poils, aux paranoïaques de l’information qui affirment que le monde moderne n’est qu’une vaste duperie. Le goût croissant des journalistes pour l’information institutionnelle n’a pas arrangé les choses. Ces hommes attestent faire le travail que ne font plus les journalistes qui se sont consciemment ou non fait la voix docile des gouvernements. Les faits qu’ils relèvent, les complots qu’ils analysent, quand ils ne sont pas manifestement tirés par les cheveux, ont le mérite d’être confusants. L’homme Depuis que les bloggeurs enquêtent sur le phénomène, ils ont déterré de nombreux symboles qu’utiliserait l’imagerie Illuminati. Certains d’entre eux, les plus récurrents, ont été vérifiés historiquement, d’autant qu’ils ont tous un lien direct avec les symboles connus de la franc-maçonnerie. Petit précis. Là encore, ce croissant de lune que l’on retrouve fortuitement, ou pas dans plusieurs logos. D’origine maçonnique, ce serait la représentation d’un croissant de lune à l’horizon ou d’un coucher de soleil. Plus important, à l’origine tiré de l’imagerie de Baphomèt, le diable païen, représenté avec un croissant de lune élevé à sa droite et un croissant de lune abaissé à sa gauche.

La pyramide surmontée de l’œil de la providence
Ce symbole est très répandu. Il est présent sur le billet de un dollar américain. D’habitude apparenté à un symbole maçonnique. D’aucuns l’analysent comme un triangle surmonté par l’œil de Baphomèt censé tout voir et tout contrôler sur Terre, selon les théories ésothériques.

Daniel Keller : « Les francs-maçons ne sont pas des illuminés ! »

Le Courrier de Guadeloupe : Que savez-vous des Iluminati ?
Daniel Keller : Je vous avouerais que je n’en sais pas grand chose ! Je ne suis pas un spécialiste de ce courant un peu mystique, un peu ésotérique et je ne connais pas ses membres. Ce qui est sûr, c’est qu’il existe des origines historiques, qui trouvent leurs racines chez les Illuminati de Bavière, au XVIIIème.
N’y a-t-il pas pourtant des ressemblances avec la franc-maçonnerie ?
Ce n’est pas parce qu’un groupement pose une pyramide et un œil dans ses symboles qu’il faut faire un rapprochement. Cela n’a rien à voir, nous ne sommes pas des illuminés !
En quoi vous différenciez-vous de cette mouvance ?
Nous ne sommes pas une secte, nous n’avons rien à cacher. Nous avançons à visage découvert et nous disons ce que vous faisons. Nous donnons des conférences, nous menons au grand jour une réflexion sur la société qui passe par le dialogue avec les autres, dans un esprit d’ouverture au monde.
On parle davantage en ce moment des Illuminati que des franc-maçons !
Le problème, c’est que l’assimilation et tout ce qu’on lit permet de faire renaître la notion de complot maçonnique, il faut y faire très attention. On doit être très vigilant vis-à-vis de ce fantasme d’une conspiration destinée à dominer le monde -dans laquelle le Grand Orient ne se reconnaît naturellement pas du tout.
À votre avis, d’où vient cet engouement médiatique ?
Dans toutes les périodes de crispations, d’inquiétudes, on revient toujours à un complot pour expliquer le comment des choses par des puissances cachées. Les Illuminati ne sont certainement pas la cause de nos problèmes -et évidemment pas non plus leur solution.
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